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Handicaper la souffrance humaine
Handicaper la souffrance humaine
Par Ignacio Gárate Martínez 39*
Ne m'endormez pas Docteur !
Elle avait perdu son mari, c'était un moment difficile ; l'homme ne l'avait pas rendue heureuse ; la vie leur avait imposé à tous deux la contrariété de l'enfance, le déchirement de l'exil et les traces : l'insatisfaction que l'on noie, lui dans l'ivresse, elle dans l'amertume et le silence.
Elle avait perdu son mari, c'était une nouvelle respiration de la vie ; après l'apaisement de l'âge, l'habitude des gestes quotidiens, le départ de ces témoins âpres au gain d'amour que sont les enfants ; elle se retrouvait, une fois de plus, prédestinée à l'absence, privée du compagnon mal aimé mais chéri, seule pour un « toujours » qui l'attachait de nouveau au pied du lit d'une mère malade, qui se meurt comme au début de l'enfance sans nous laisser le minimum, aliénée par un respir syncopé qui s'attarde en sanglots, qui retient encore la peine et la fait hoqueter comme pour serrer la douleur dans le corps, s'en faire une presque amie, être, ainsi, un peu moins seule.
Autour de cette femme en pleurs, accablée du liquide le plus noble des déjections du corps, s'agitait, entre les larmes, le tourbillon des gens qui peuplent le funèbre : amis, enfants et parents lointains, rougeauds d'empressement, de quelque peine et du serrement du col des habits inhabituels. Parmi ces ombres, le médecin de famille observait, compatissant, l'à peine veuve, pliée dans sa souffrance : « Je vais vous donner quelque chose pour vous calmer, Madame. » Dans un cri quasi insonore, elle lui répondit : « S'il vous plaît Docteur, ne m'endormez pas, laissez-moi, laissez-moi vivre ma douleur, laissez-la-moi encore un peu ! »
Cette scène que j'ai vue —j'étais l'un des empressés— il y a plus de vingt ans, s'est gravée dans mon corps comme un argument, et m'accompagnait lorsque je rédigeais l'Institution autrement 40.
Le bon docteur, soucieux de gérer la douleur dans la meilleure asepsie, cherche à la tarir à peine elle exubère, et croit qu'il la soigne en la rendant muette. Ce faisant, il répète le symptôme de cette femme qui s'est tue tout au long de sa vie et qui, pour une fois, se laisse aller à dire.
Nous avons le droit, l'obligation, le devoir éthique, la responsabilité, l'honneur, le désir parfois, de préserver notre capacité d'indignation pour interroger, pour contester les savoirs péremptoires qui nous assènent comme une évidence que la souffrance humaine est un handicap qu'il convient de supprimer ou d'exclure.
La solution « dégénérescence »
Ils étaient souvent dix au repas, autour de cette table familiale, chacun à sa place précise, pour ne pas déborder, une jambe parfois serrée entre deux pattes, la prière au début, avec des intentions rarement, pour commémorer toujours un accident de la vie, un mauvais coup du destin, une peine difficilement déguisée sous le supportable des apparences. Ils étaient dix qui entendaient quelquefois la prière pour cette étrange Pauline 41 résidant dans un sanatorium dont l'atopie accroissait le mystère. Cette tante folle, schizophrène, corps souffrant les avancées de la psychiatrie, implacable de désir durant quarante années, indéfectiblement accusée de porter une dégénération dont les enfants pâtiraient et avec eux les générations à venir.
A chaque fois que la parole d'un membre faisait ex-abrupto, c'était Pauline absente qui en portait la responsabilité, la parole ou l'acte étaient les traces, les quasi stigmates, d'une dégénération de l'âme qui portait à dire mal, à mal agir parce qu'on était « malade »… La souffrance de dire disparaissait ainsi sous la tare des générations ; l'acte de parole ou le passage à l'acte, devenait insensé, comme était insensée toute tentative d'ouverture qui eût pu déranger l'ordre immuable du bien et du mal, de l'âme et du corps, des bons désirs et des mauvaises envies.
C'est ainsi que la vérité disparaît sous la maladie, comme le péché, l'anarchie ou encore l'art, pour peu qu'en innovant il devienne bohème 42.
Ces lois qui rendent esclave
Lorsque la souffrance humaine fait désordre, lorsque le désordre risque de mettre en mouvement l'ordinaire empesé de bonnes intentions, au profit d'une vérité moins gracieuse, d'un monstrueux invisible à force d'être banal, alors, il devient urgent de clore ce défaut, d'inventer une loi, de mettre au garde-à-vous les folles envies et qu'il n'y ait plus rien à dire.
Faisons silence sur le mal, il deviendra inaudible ; traçons les frontières de notre société, en excluant dans l'ombre des « sanatoriums », les restes, les fragments et les sentiments des désirs désespérés, ils deviendront invisibles.
C'est ainsi que l'homme légifère, bien souvent pour boucher la vérité, oubliant l'assertion de Saint-Just : “Il y a trop de lois, trop peu d'institutions civiles. Nous n'en avons que deux ou trois. A Athènes et à Rome, il y avait beaucoup d'institutions. Je crois que plus il y a d'institutions, plus le peuple est libre. Il y en a peu dans les monarchies, encore moins dans le despotisme absolu. Le despotisme se trouve dans ce pouvoir unique et ne diminue que plus il y a d'institutions… Il faut peu de lois. Là où il y en a tant, le peuple est esclave…” 43.
Lorsque le corps est meurtri, la cuirasse de la loi ne sert qu'à cacher les meurtrissures, ce n'est que l'institution de la parole qui donne naissance à un corps instituant.
Si la loi est une manière de savoir sur le bien et le mal, un édit proféré par le despotisme des nombreux, l'institution est un espace pour la subversion de ce rapport en termes d'ouverture.
Le sublime de l'acte instituant et la chute
Fonder c'est mettre des fonds (les fonds du désir) dans une affaire. Bien sûr, l'institution s'embarrasse de bâtiments, de structures, de règlements et de conventions collectives, mais la loi qui la fonde, repose uniquement sur l'interdit de la fusion ; c'est une loi de séparation des champs et des ministères, une loi de reconnaissance de la parole dans son caractère unique, parce qu'elle porte la trace d'un seul sujet.
En ce sens il y a dans chaque parole du sublime 44 : si elle préserve le souffle de ce sujet dont elle dit l'absence, mais qui transporte l'humeur réelle de ses adhérences, du cristal de ses salives transparentes et qui tracent la toile d'un à venir tout neuf, rédimé des origines, sans massa damnata 45 pour le tarer, dépouillé de l'univers de la faute. Le sublime est l'avenir du sujet qui franchit cette porte, ce passage par le manque, le dire silencieux d'un autre que lui et qui constitue l'une des formes de l'acquiescement à la vie.
L'institution ouvre un espace nouveau à la considération de soi libéré de l'esclavage des hyper productions législatives. L'institution débarrassée des liens si lourds de l'établissement ; l'institution de la parole comme lieu d'effectuation possible d'un désir —soit d'une intention éthique— ne se conçoit que si elle inclut le droit de se contredire et le droit de s'en aller 46 comme espace de liberté ; ce droit de dire au monde : « arrête toi, c'est ici que je descends ! », sans que cela soit nécessairement un fait de maladie, mais l'effet d'une chute dans le réel, de l'impossibilité de continuer de vivre sous l'ombre d'un objet si pesant qu'il porte sur le Moi : « je n'en veux plus rien savoir 47 » clame le défenestré.
La destitution de la parole ou la concentration des molécules
L'institution est cet acte d'ouverture à la volonté de savoir qui s'instaure en dehors de la simplification outrancière des diagnostics de la souffrance humaine, tels que les propose aujourd'hui une médecine des molécules qui divise les sentiments en tranches, pour y porter remède efficace. La disparition de la psychopathologie différentielle, structurale et dynamique, réduit la psychiatrie au servage et condamne notre société à devenir (comme les champs soumis aux OGM stériles) une friche de sentiments au service des laboratoires psychotropes.
Lorsque la santé mentale devient le serf de la DSM 48 établie par l'Association Américaine de psychiatrie, l'écoute de la détresse sociale, c'est-à-dire des mots en souffrance tapis sous les manifestations symptomatiques, devient la coquetterie inutile des équipes de soins dont l'utilité se réduit, désormais, au gardiennage. Le seul soin véritable et utile serait alors celui qu'apporte la contention médicamenteuse doublée de l'enfermement dans les murs de l'asile.
Toute la sensibilité accumulée par des années d'expérience, toute l'intensité du désir où les équipes soignantes jouent leur vie au bénéfice de l'ouverture à la parole, en même temps que leur névrose, deviendrait ainsi pur ornement ? Dorure sans autre utilité que le sentiment de gratification des équipes « bornées » à la distribution de l'alchimie du désir ?
Je ne le crois pas.
Modernité et pulsion de mort, la plus value de l'impubère
Notre société s'invente une illusion de vie en sécurité centrée sur l'exclusion ; elle ne veut plus séparer les désirs mais séparer les êtres, les mettre en sécurité au nom de la sûreté sociale ! Notre société a peur du désir et s'enferme dans un idéal prophylactique qui cache mal sa dépression et l'emprise de la pulsion de mort !
En même temps, corollaire tout autant mortifère, elle se complaît dans la suppression de tout interdit au profit d'une pornographie puritaine 49, dont la seule limite, la seule borne, semble aujourd'hui l'interdiction de jouir des mineurs.
En même temps, l'impubère, l'adolescent encore tenu au neutre de l'enfance en cours de différenciation, devient l'objet d'un culte : l'enfant, que l'on met en marge du désir pour en limiter la jouissance, devient l'objet principal des marges commerciales et le modèle à imiter par les adultes sous l'empire du « jeunisme », et que les producteurs de mode choient.
Voilà l'objet interdit qui se projète comme objet de désir ! 50
respirer la filiation ou apprendre la crainte ?
Allons-nous enfin les laisser grandir ?
Pourrons-nous leur donner les moyens de se dire fils et filles, afin qu'ils le deviennent, et de là, passent à la fonction paternelle ?
Sauront-ils, sous notre garantie, préserver cette fonction, qu'ils doivent réécrire pour la perpétuer ?
Pourtant, notre société marchande ne se soucie plus que de gestion ; les institutions de Travail Social et de soins, font de la qualité et de l'évaluation, à l'instar de l'entreprise de production ; elles mesurent les mètres cubes d'air sans se soucier de faire respirer la parole…
Pour une institution autrement, je demande une parole instituante qui sorte de la répétition de l'acte de malheur. Je réclame des pouvoirs politiques une réflexion éthique où l'on ne laisse pas tomber la parole au profit du Talion ; il s'agit d'une parole politique 51, bien sûr, mais aussi de celle des citoyens qui leur ont délégué leur voix.
L'exemple de la transformation des Centres d'éducation renforcée (CER) en Centres fermés, instaure la gestion d'une répression où l'État se situe en miroir des passages à l'acte pour en produire, à son tour, en réponse.
Ainsi, l'État se laisse tomber, comme les adolescents qu'il réprime, et qu'il prend pour modèle tout en les laissant pour compte : face au suicide le lavage d'estomac ? Face au « coup tordu » la maison de redressement ? Face à la folie l'enfermement ?
Transformer le mal à dire en handicap est une politique libérale parce qu'éminemment rentable. Mais c'est surtout faire fi de cette sollicitude pour l'autre qui fonde l'humain et qui est l'antonyme du désespoir.
Multiplier les actes instituants
Pour restaurer l'espérance sociale, il convient, au contraire, de multiplier les lieux instituants, de renouveler les structures en limitant leur durée. D'offrir une multiplicité de prises en charge pour des singularités multiples.
L'institution, lorsqu'elle perdure, devient souvent une « baraque », un établissement rigide qui, comme le dit Ginette Michaud 52, « fige le projet dans un pratico-inerte étouffant et démobilisateur ». Je ne suis pas en train de prétendre qu'il faut dissoudre les institutions, qu'elles vivent au contraire, aussi longtemps qu'elles garderont la possibilité de se ressourcer au désir qui les fonde, aussi longtemps que leur tradition sera faite d'ouverture au changement, à cette parole qui les subvertit parce qu'elle les met sans dessus-dessous. Qu'elles vivent pour autant que leur préservation ne devient pas la révérence due à une relique, la sanctification des restes morts…
Mettre des mots sur le passage à l'acte
L'institution est celle de la parole, une parole en mouvement, une parole qui ne vit pas dans la peur de sa profération, qui ne s'occulte pas derrière le mépris : je pense à ces instituts de rééducation où face au passage à l'acte, les éducateurs élargissent sans cesse les limites du supportable, les insultes d'abord, puis les crachats, les coups de pied plus tard, ou encore sur les épaules, ou les gestes obscènes envers les femmes… Pourvu qu'ils ne touchent pas le visage…
Pourtant, nous le savons, le passage à l'acte, est la base même de tout Travail Social, il marque la limite du supportable, il en appelle immédiatement à l'acte de parole.
S'il est le fruit du non entendu entre l'éducateur et l'usager 53, il convient de sortir de la fascination en miroir, où la jouissance se niche dans un rapport sado-masochiste ; on peut alors en appeler à la structure, pour multiplier les perspectives d'écoute et tenter de nommer l'acte, restaurant ainsi les limites du contrat ; transformer le passage à l'acte en prélude d'une parole à venir.
S'il est, au contraire, le fruit d'une incapacité de lire le cadre symbolique que marque l'institution, c'est à l'institution du cadre qu'il faut revenir ; dès lors, le passage à l'acte deviendra une maladresse inaugurale dans la lecture d'une loi, passage primordial à l'intégration de la Loi de la séparation.
Lorsque le passage à l'acte se montre comme le quotidien d'une institution, celle-ci, impuissante à restaurer la parole comme respiration institutionnelle, s'asphyxie et tombe dans une sorte de mépris pour l'autre dont elle ne cesse pas, cependant, de se nourrir. C'est ainsi que l'institution qui ne subvertit pas son cadre pour le renouveler, finit par se pervertir.
L'institution du possible
Je crois qu'il est fondamental de préserver les passages inter-institutionnels, et cela sans diviser les lieux de normalité et d'anormalité. Quelle que soit la souffrance humaine, la personne doit pouvoir garder son statut de citoyen, c'est un moyen de préserver son retour à la scène d'une norme vivable.
Jadis, Maud Mannoni surprit le monde en affirmant que même les personnes atteintes de déficits organiques, pouvaient profiter d'une écoute psychanalytique ; lorsqu'on lui opposait l'aspect irrémédiable de leur souffrance, soit leur handicap, elle répondait que l'on pouvait soigner le fantasme de la mère d'avoir engendré un monstre, et que, lorsque la mère se réconciliait avec l'enfant de son imagination, en le séparant de celui qu'elle avait fait naître, ce dernier allait mieux, parce que son mal à vivre n'était pas redoublé par la violence inconsciente de la mère, fruit de sa blessure narcissique.
C'est pourquoi je crois que la santé mentale ne repose pas sur le diagnostic d'un handicap incurable, mais sur la multiplication des ouvertures au possible.
Le soignant n'est pas exclu de la souffrance, il participe du mal des mots et se prête pour un parcours dont il connaît certains sentiers. La santé et la détresse font aussi partie de ses enjeux et c'est par cette médiation qu'il accompagne un usager vers la création d'un destin hors prédestination 54.
Lorsque le handicap devient une sorte de vérité pour refléter le malheur comme une dégénérescence, les institutions intermédiaires disparaissent qui voulaient, autrefois, proposer des allers-retours entre la souffrance et la parole, entre l'hôpital de jour et l'école, entre l'espace du normal et celui de l'anormal, en ce temps béni de la croyance, où le feu de l'enfer nous réchauffait le ciel, ce temps d'avant le handicap où il n'y avait pas d'homme condamné, mais seulement des hommes différents… Des hommes promis au travail de l'amour.
Bordeaux le 31 juillet 2003
- 39.
* Psychanalyste membre d'Espace Analytique.
- 40.
L'institution autrement, pour une clinique du Travail Social, éditions érès, Toulouse, 2003.
- 41.
Cf. Gárate-Martínez, Ignacio (ouvrage collectif) ; Devenir psychanalyste, les formations de l'inconscient, collection l'Espace Analytique, éditions Denoël, Paris, France 1996, pp. 69-70. Voir Aussi, du même auteur : Toda del hijo y de la madre, notas sobre la historia y la enfermedad de Paulina Luz, in Clínica y Análisis Grupal n° 89, Août/décembre 2002, Vol. 24 (2), éditions Biblioteca Nueva, Madrid, Espagne, pp. 29-43.
- 42.
Nom de bandes vagabondes, sans domicile fixe, sans métier régulier, et se mêlant souvent de dire la bonne aventure : on leur donne aussi le nom d'Égyptiens et de Zingaris. (Littré)
- 43.
Cité par Michaud, Ginette; Laborde… un pari nécessaire; de la notion d'institution à la psychothérapie institutionnelle. Interférences, Gauthier-Villars, Paris, 1977.pp. 32-33.
- 44.
C'est à la lecture du livre indispensable de Baldine Saint Girons, Fiat Lux, une philosophie du sublime, La République des Lettres, Quai Voltaire, Paris 1993, et à nos échanges ultérieurs si amicaux, que je dois ce passage dont je porte, toutefois, l'entière responsabilité.
- 45.
La foule des damnés ou la foule en perdition, l'humanité souffrante d'Augustin d'Hippone, le fondateur du péché originel.
- 46.
Pour reprendre la célèbre formule de Baudelaire dans le prologue à sa traduction de quelques nouvelles d'E. A. Poe : « Parmi l'énumération nombreuse des droits de l'homme que la sagesse du XIXe siècle recommence si souvent et si complaisamment, deux assez importants ont été oubliés, qui sont le droit de se contredire et le droit de s'en aller. »
- 47.
Lacan, Jacques ; Conférence donnée au Centre culturel français le 30 mars 1974. Parue dans l'ouvrage bilingue : Lacan in Italia 1953-1978. En Italie Lacan, Milan, La Salamandra, 1978, pp. 104-147 : « J'ai vu une volonté d'en finir avec la vie, c'est-à-dire de ne plus vouloir rien savoir : c'est le motif du suicide. »
- 48.
Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.
- 49.
Terme que j'emprunte à Elisabeth Roudinesco. Cf. La famille en désordre, Fayard, Paris, 2003.
- 50.
Etrange morale qui se fait une plus-value sur des adolescents qu'elle juge incapables de choisir ce qu'ils désirent.
- 51.
C'est-à-dire qui obéit aux lois de l'opportunité.
- 52.
Dans sa préface à l'Institution Autrement, op. cit.
- 53.
Nous différencions ici le passage à l'acte dans le cadre du transfert éducatif, que l'on pourrait nommer, à l'instar de Lacan (leçons 8 & 9 du séminaire sur l'Angoisse, inédit) « acting-out », et le passage à l'acte dans le monde pur qui, comme nous le verrons par la suite interroge le cadre institutionnel, c'est-à-dire les limites symboliques de l'action.
- 54.
Cf. Gárate Martínez, Ignacio ; Pour se faire un destin ; in L'expérience d'une psychanalyse, généalogies du désir à l'œuvre, collection La clinique du transfert, éditions érès, 2005, pp. 209-223.
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