Sous les bombes

Laurent Le Vaguerèse
0

Lorsque j’ai annoncé autour de moi que j’emmenai cette année pour les vacances un livre de quelque huit cents pages consacré à l’histoire du mouvement psychanalytique, j’ai bien vu esquisser quelques sourires narquois de la part de ceux qui connaissent mon peu de goût au travail durant l’été. Les vacances sont pour moi d’abord placées sous le signe du voyage, et le livre, objet fragile à bien des égards, impose une certaine immobilité. Cette année pourtant, sans rien changer à mon programme habituel, je voulais absolument me plonger dans les controverses qui s’étaient déroulées à Londres pendant la deuxième guerre mondiale et qui avaient opposé les « kleiniens » aux « anna-freudiens »

Rêver d'au delà

Joseph Gazengel
0

A propos de « Au delà du principe de plaisir » de Sigmund Freud. - Une rêverie… OCF P, Vol XV,pp277-338, PUF. En compagnie de José Morel Cinq Mars, j’ai entrepris dans le service du Pr Philippon un travail sur les complications psychiques retardées pouvant frapper les sujets atteint de traumatisme crânien, notamment ceux d’entre eux consécutifs à un accident de la route. Cette étude qui a porté sur 69 malades s’est effectuée sur trois ans et a été l’objet d’un mémoire destiné au Ministère des transports qui nous avait financés.(Décision d’aide à la recherche N° 95 MT 0011) Au bout de trois ans José Morel a quitté le service, mais puisque mes fonctions m’y attachaient plus durablement, j’ai pu continuer à suivre en consultation certains de nos malades pendant encore, disons trois ou quatre ans pour un petit nombre d’entre eux.

Sur quelques maîtres du cognitivo-comportementalisme

Georges Schopp
0

J’avais déjà évoqué lors d’un colloque du journal des psychologues (10 et 11 décembre 2004, la Rochelle) dans quel contexte se déploie aujourd’hui l’exercice de notre profession : Chosification de l’humain Instrumentalisation adaptative de la psychologie Eradication du symptôme Transparence de l’intériorité Je rappelle ici pour mémoire une phrase du futur président de la république de l’époque, J. Chirac, qui répondant à une question du journal des psychologues (n°56 le sujet de la politique) sur la place de la psychologie dans son projet politique, répondait : « Pour que chacun joue le rôle qui lui incombe dans la société libérale que nous souhaitons mettre en place il faut que chacun soit bien dans sa peau ».

Joyce et Sophie

jeanne Lafont
0

Joyce et Sophie Commentaire du sinthome avec le travail de Sophie Calle en cette biennale de Venise 2007 où l'exposition " Prends soin de toi " est exposée au pavillon français. 4. 1 - Le ratage et sa réparation, séminaire sur Joyce. " Ce que je voudrais marquer, c'est ce que j appelle, que je désigne, que je supporte du sinthome qui est ici marqué d un rond, d'un rond de ficelle, ce qui est censé par moi se produire à la place même où disons le tracé du noeud fait une erreur " explique Lacan en février de son séminaire intitulé le sinthome. Il y aurait ainsi " une sorte de lapsus du noeud lui-même " et c'est sur cette possibilité même que la topologie des noeuds intéressent un psychanalyste dans son abord de l'inconscient : la possibilité même du ratage, du type de ratage que l'inconscient assure dans nos vies psychiques.

Sauvons la clinique

Traduction : Mirian Giannella
0

Sauvons la clinique Manifeste pour les pratiques et les formations cliniques    

Nourrir la clinique

Fernando de Amorim
0

Nourrir la clinique Fernando de Amorim6 Après la réunion de samedi du 30 juin 2007 à l’amphithéâtre Charcot (Hôpital Pitié-Salpêtrière – Paris), sur le thème « Sauvons la clinique », voici mes commentaires, impressions et propositions : Beaucoup d’applaudissements, peu de huées (discrètes – nous sommes entre gens bien) et un coup de sang par ci par là. Rien de très méchant. Puis il y eut des phénomènes : la proposition que, pour sauver la clinique, il faille la nourrir avec du sang nouveau. La nourrir en poussant (dans le sens de la Trieb freudienne) les étudiants désireux de devenir des cliniciens à commencer à recevoir des patients dès les premières années de leur entrée à la faculté. L’autre phénomène fut le signifiant « agent double ». Etudiants responsables

Sauvons la clinique » : la clinique qui sauve.Une journée à la Salpêtrière.

Fabrice Leroy
0

« Sauvons la clinique » : la clinique qui sauve. Une journée à la Salpêtrière. D’abord, la forme : l’amphithéâtre Charcot bondé, les intervenants qui se succèdent, 7 minutes maximum chacun. Ca défile. Chacun, donc, va à l’essentiel. Il y a là une certaine urgence à dire. Le temps du développement viendra plus tard. La parole, ici, se faisait acte. Acte politique. La parole se prendrait-elle comme on prend le pouvoir ? Ensuite le contenu : impossible d’être exhaustif, difficile, même d’être fidèle à ce qui s’est dit lors de cette journée. Néanmoins, s’agit-il davantage de répéter ou d’élaborer en se remémorant ? Que reste-t-il, alors ? Quelques idées fortes, dont je tente de retracer ici, si ce n’est la lettre, du moins l’esprit. Un compte-rendu est subjectif, forcément subjectif, puisqu’il émane d’un sujet. Compte-rendu, vraiment ? Non : témoignage, et nous voilà déjà dans le vif du sujet (sic). A quoi reconnaît-on un clinicien ? A ses comptes-rendus ? A l’évaluation « objective » qui en serait faîte ? A sa fidélité au « dogme » ?

Sauvons la clinique

Etienne Rabouin pour le « Comité de Vigilance des CMPP de l’Ouest »
0

Je voudrais tout d ‘abord remercier l’équipe de la coordination provisoire de ces états généraux de la clinique , qui nous ont proposé de nous y associer. 1. avant de nous présenter brièvement je vais expliquer la raison de notre adhésion sans ambiguïté à ce projet. Je développerai ensuite rapidement l’origine de notre collectif, la situation actuelle et les questions dont nous souhaitons débattre. J’ai lu récemment sur le site oedipe une mise en question de cette initiative sous cette forme « pourquoi se rassembler à nouveau ? » .. ; Pourquoi une initiative universitaro-centriste ne s’appuyant pas sur les créations innovantes d’ écoles de psychanalyse. La question m’a paru suffisamment intéressante et utile pour préciser ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas et définir un cadre qui conviennent aux signataires actuels et futurs de ce manifeste,. Cette question vaut pour trois raisons :

sauvons la clinique : le point de vue des étudiants

Krieger Hélène
0

Nous tenons tout d’abord à remercier chaleureusement le comité d’organisation de cette journée pour son invitation. En effet, nous avons constaté que de nombreuses associations se battent pour défendre la psychologie clinique d’orientation psychanalytique mais que ce combat est malheureusement souvent mené dans la solitude et l’urgence de situations locales. Pour notre part, nous souhaitons témoigner ici des difficultés auxquelles les étudiants de Paris 13 ont été confrontés depuis 2005, ainsi que des moyens qu’ils ont mis en œuvre pour maintenir la présence de la psychanalyse dans leur université.

Embrouilles

Laurent Le Vaguerèse
0

Embrouilles ! Il y a quelques jours de cela, j’ai reçu de Gérard Haddad un courriel au sujet de son livre « le péché originel de la psychanalyse ». Il m’alertait à propos d’un article de Jean Birnbaum, journaliste au « monde »,responsable des sciences humaines au Monde des livres et collaborateur dans ce journal d’Élisabeth Roudinesco, qui aurait été écarté sous la pression de cette dernière, et d’en appeler à la solidarité contre la censure s’exerçant contre lui. Je demandais alors à Gérard Haddad avec lequel j’entretiens des relations amicales de m’envoyer l’article en question, ce qu’il se trouva dans l’impossibilité de faire. Je prenais donc quelques informations auprès de mes correspondants et constatai assez rapidement que le fil des évènements était assez différent de la version qui m’avait été présentée.

Pages