Très beau texte de cette psychanalyste qui nous entraîne dans un travail de réflexion sur une transmission possible de la clinique psychanalytique. C’est dans la mise en jeu de son expérience de la rencontre enfants parents que nous assisterons au déploiement de cette boîte à outils qu’elle nous décrit dans un premier temps.

Nous avons à faire à une position éthique et non à un savoir psychologisant dont nous savons les limites.

Elle nous expose une technique, une démarche vivante, une pensée subtile nécessaire à la possible rencontre thérapeutique.

Elle nous déplace de notre position habituelle de lecteur à qui l’on raconte des histoires, puisqu’au contraire de ces récits de cas cliniques dont nous avons l’habitude, nous assistons à ses consultations.

Elle travaille en effet dans un lieu de consultation publique où elle accueille des stagiaires, elle nous invite à cette place, enseignante pour ceux qui l’ont connue.

Elle dit son travail de pensée, son émotion, les associations produites par la rencontre quand elle a lieu. Nous assistons à son travail d’observation, de relance, d’interprétation et de la prise en compte d’un signifiant quand il advient.

La théorie ne vient qu’ensuite, comme modalité de dire ce qui ne peut se dire de la pratique.

Cette analyste se réclame de l’enseignement de Françoise Dolto, de cette transmission si importante dans sa simplicité et sa générosité. Il me semble retrouver chez Eva marie Golder cette qualité d’enseignement.

Michel Jollivet