oedipe info : Décès de Claudie Cachard (suite)

Paris, le 29 janvier 2017

COMMUNIQUÉ

La famille et les proches du Docteur Claudie Cachard (née Mark, épouse Gault, Cachard, Frécourt) ont la grande douleur d'annoncer son décès, survenu le 27 janvier 2017, des suites d'un accident de la voie publique à Paris 3° au cours duquel elle a été renversée par un scooter qui a pris la fuite.

Claudie Cachard était psychiatre, psychanalyste et écrivaine française, née à Paris de parents hongrois immigrés en France au début des années 1920[1].

Claudie Cachard a poursuivi, jusqu'à cet accident funeste, une activité littéraire et analytique, nourrie par sa longue carrière et son attention constante aux autres et aux intimes ressorts.

Dans ses livres, publiés à partir de 1986 avec « L'autre Histoire, questions de vie et de mort »[2] elle  explore les relations entre corps et inconscient, pour toucher les profondeurs enfouies chez « Les gardiens du silence »[3], relater et partager « Les déraisons de vivre »[4], réunir les « Étrangetés radicales et folies ordinaires »[5] et constater que « Mais la folie demeure »[6] en dépit des efforts pour la rejeter, la nier, l'extirper ou fermer ses lieux refuges.

La carrière de Claudie Cachard s'est déroulée en psychiatrie hospitalière publique, notamment en région parisienne à Ville-Evrard et Maison-Blanche ; auprès des milieux de la psychiatrie institutionnelle et de l'anti-psychiatrie ; par son analyse didactique avec René Diatkine accompagnée et suivie de son intense activité en cabinet privé.

Ses intérêts et ses recherches dans des voies singulières l'ont conduit à pratiquer très tôt les thérapies corporelles (telles que l'enveloppement humide – les « packs »), l'ergothérapie sous des formes inattendues (telle la création d'un « atelier de confection de soutiens-gorge » par et pour les  les patientes d'un hôpital psychiatrique alors privées de ces accessoires d'intimité féminine), et les sorties des soignant.e.s et soigné.e.s « hors-les-murs » de l'hôpital (par exemple un campement d'été dans son ancienne Tuilerie à Saint-Pierre de Maillé – Vienne- dans les années 1970).

Ses livres, ses articles, sa longue coopération à la revue « Chimères », ses interventions dans de nombreux colloques, lui ont permis de faire entendre sa voix personnelle, tout en nourrissant les échanges de longue durée avec d'autres praticiens médecins, psychologues, infirmiers, notamment dans le groupe Corps Psychose Psychanalyse. Ce groupe, toujours actif à ce jour, a été notamment à l'origine du Manuel poétique et pratique à l'usage des soignants et autres curieux[7].

Contact : philippe@gault.fr