Des bases érotiques de la domination sociale masculine
Petite histoire du désir au féminin. Des bases érotiques de la domination sociale masculine

Petite histoire du désir au féminin

Des bases érotiques de la domination sociale masculine

Suzanne Ginestet-Delbreil

 

De tout temps, l’amour, le sexe et la jouissance ont posé des difficultés à ces êtres doués du langage que sont les humains.
L’organisation patriarcale phallocentrique de la société occidentale, en attribuant aux seuls hommes le logos et le désir qui en est issu, a nié l’existence d’un désir féminin, les femmes étant considérées comme objet de désir et non comme sujet désirant.
Sans le vouloir, la psychanalyse a sapé les fondements de cette organisation en offrant un lieu de parole, notamment aux femmes, où le désir puisse s’exprimer. Mais, si la psychanalyse octroie un désir propre aux femmes, se révélant dans leur dire et fondant « l’autre scène » de l’inconscient, qu’en est-il de l’origine de ce désir et de son objet ? Existe-t-il un désir strictement féminin ? Les cheminements théoriques et les controverses ayant agité le milieu psychanalytique depuis Freud révèlent la difficulté à penser le désir au féminin.
En abordant la question sous l’angle historique et psychanalytique, Suzanne Ginestet-Delbreil réinterroge ici les concepts de savoir, logos et jouissance de l’Antiquité à nos jours. Elle ouvre aussi une réflexion sur les questions actuelles de genre, de filiation et de relations amoureuses avec un regard incisif et éclairant sur le monde contemporain.