Pour une éthique commune

Les avancées de la médecine et des neurosciences ouvrent
des perspectives de progrès, mais elles négligent souvent,
dans le même mouvement, le désarroi psychique du sujet.

Les impératifs liés à la rentabilité et au quantitatif, ainsi que
la recherche de la suppression immédiate des symptômes
sont incompatibles avec le temps nécessaire à une véritable
écoute. Or, la relation avec le patient est fondamentale. Le
sujet qui souffre risque de disparaître derrière la technique
et voir sa parole confisquée ; plus que jamais, la maladie
prend la place du malade.

Des médecins, des psychiatres et des psychanalystes
s'insurgent contre cette « appropriation de l'humain » par
les stratégies de laboratoire et les contraintes des lois du
marché. Au-delà de la spécificité de leurs pratiques
respectives, chacun est amené à repenser les fondamentaux
de sa discipline et à réfléchir à la possibilité d'une éthique
commune.

Couverture : encre jaune, DR