Cinq études sérielles de psychanalyse

Certaines «écritures» lacaniennes ont-elles vieilli ou pour dire les choses plus directement, ne sont-elles plus à la mode, comme si elles étaient datées, très liées à l'époque où elles ont été produites ? Est-ce que ces formalisations n'apparaissent pas précaires ? Les dessins, les formules, les graphes, les surfaces, les noeuds borroméens, qui émaillent toute l'oeuvre de Lacan, quel statut leur donner ?

Avant de filer vers l'universel, avant de crier à l'hérésie au regard du dogme conceptuel, il faut pouvoir dire ce qu'elles sont, ces écritures «à la gomme». Plutôt que de les ériger tout de suite en instance conceptuelle, il s'agit de commencer par une étude localisée des occurrences et des circonstances où elles apparaissent et établir à quel registre de problématisation elles répondent, selon les époques, suivant les périodes de formalisation de Lacan. Ensuite, on pourra dire si ça tient ou pas le coup !

L'auteur nous propose donc, à titre... comme on dit, de réquisit épistémologique, de l'accompagner tout au long de ce parcours de lecture, de convoquer souvenirs et mémoire des textes, de devenir les «biographes» de ces «écritures». Faire cas de ces formalisations suppose alors une méthode casuelle qui décline les variantes de telles écritures, les versions de leur composition et de leur décomposition, les limites de leur usage, les bornes de leur emploi. Selon le glissement auquel nous invite Lacan, c'est une méthode sérieuse dans le sens où elle touche au sériel : façon de faire entendre les variations autour de ces mathèmes, si tant est qu'on puisse leur donner ce titre...