La puissance des écrans, la faiblesse de notre parole
Les images terroristes. La puissance des écrans, la faiblesse de notre parole
Jocelyn Lachance est socio-anthropologue de l'adolescence, membre de l'observatoire Jeunes et société (Québec) et du groupe de recherche sur l'hypermodernité (Paris). Il est notamment co-directeur de l'ouvrage Penser l'adolescence (PUF, 2016), et auteur de L'adolescence hypermoderne (PUL, 2011), de Photos d'ados (Hermann, 2013) et de Adophobie à l'ère du numérique (PUM, à paraître). Il enseigne à l'université de Pau.

Contaminer l’imaginaire de ses ennemis : tel est le principal objectif du terrorisme qui doit, pour cela, rendre visible son action. Dans un monde hyperconnecté cela passe par la diffusion d’images relayées par les internautes, ou par des médias complaisants à l’égard de scènes d’horreur. Comment réagir face aux images d’attentats ou d’exécution ? Les relayer revient-il à être complices de ces actes ? Peut-on les détourner par l’humour ? Enfin, comment contrer la propagande djihadiste, face à un jeune, seul, devant son écran ? Parents, professionnels, il est temps d’éduquer nos enfants aux images comme nous leur apprenons à lire, pour en faire des spectateurs et des diffuseurs avisés. Jocelyn Lachance, socio-anthropologue de l’adolescence, analyse avec brio la réception des images terroristes à l’ère des smartphones.