Les fins de traitement
L'enfant, la psychiatrie et le psychanalyste
Jacques Angelergues, Brigitte Bernion, Sarah Bydlowski, Catherine Chabert, Pierre Denis, Dominique Deyon, Pascale Jeanneau-Tolila, Véronique Laurent, Anne Maupas, Michel Ody, Isabelle Prat-Maupu, Rémy Puyuelo, Lisa Résaré, Sylvie Robel
Comment penser un traitement en fonction de son après ? Pourquoi la perspective d’une fin de traitement est-elle indispensable ?

Dès son engagement, un traitement est pensé en fonction de son après : que ce soit une psychothérapie individuelle, un psychodrame, un petit groupe thérapeutique, une prise en charge institutionnelle, un traitement orthophonique, une aide psychopédagogique ou un abord psychomoteur.

Le commencement d’une entreprise thérapeutique est indissociable de la représentation de sa fin et de ses suites. L’indication de tout traitement comporte une évaluation soigneuse de ses conditions de possibilité et de terminaison. Le texte de S. Freud « L’analyse finie et l’analyse infinie » (1937c) est un guide pour penser nos interventions qui montre que les perspectives d’une fin et d’un après sont indispensables : un traitement interminable mériterait-il d’être considéré comme thérapeutique ?

Même quand nos engagements thérapeutiques sont médiatisés par une approche spécifique, ils comportent toujours un mouvement dynamique, adossé à l’investissement réciproque des personnes qu’ils impliquent, avec la dimension du transfert et du contre-transfert que ces investissements engagent.