<p>Rien de vraiment triste dans cet ouvrage. Issu de la vie , il est tourné vers la vie dont il montre le prix. Le prix dont il s'agit ici se paye en courage psychique; pas seulement celui qui consiste à supporter des circonstances médicales douloureuses, mais plutôt celui qui consiste à mettre en mots comme en paroles la sidération que crée la peur de perdre un enfant. Voilà ce que met en mouvement le travail de la psychanalyse .
Aucun enfant ne grandit sans qu'à un moment ou à un autre, ses parents ne craignent pour sa vie. Est-il bien en train de dormir ? N'est-il pas mort sans que je m'en aperçoive ? Me suis-je assez inquiétée pour cette fièvre inattendue ?
Ai-je manqué à mes devoirs ? Cet enfant que je veux, pourquoi n'est-il pas conforme à l'image que je me fais de lui ? Ai-je assez veillé sur lui ? L'ai-je assez désiré ? Aucune mère n'échappe à de pareils tourments.
Lorsque, pour cause de maladie, la vie d'un enfant se trouve particulièrement menacée, il ne suffit pas que la médecine contribue à sa guérison pour que les portes de la vie s'ouvrent à nouveau devant lui. le danger qui menace son existence bouleverse, pour un chacun dans l'univers familial, les repères de la filiation. Les enjeux de ce bouleversement forment le coeur du livre
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