En trente ans, le nombre de dépressions déclarées a été multiplié par six.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, les troubles psychiatriques seront
en 2020 la première pathologie, devant les maladies cardio-vasculaires. Le
Conseil économique et social chiffre à 20 % le nombre de Français souffrant
de troubles psychiques et du comportement.

Pourtant, si nous sommes toujours plus nombreux à nous tourner vers « le
psy », la psychiatrie va mal. Très mal. Certains malades ne sont plus soignés,
les médecins sont mal formés, les services hospitaliers et des institu-
tions ferment, un délai de huit à dix mois est nécessaire pour obtenir une
consultation...

L'état des lieux que dresse Sophie Dufau, journaliste, est alarmant :

faiblesses de l'hôpital, surcharge des cabinets, pédopsychiatrie menacée,
manque de structures d'accueil et d'hébergement, formation insuffisante
des soignants, sans oublier la situation colamiteuse des sons-domicile ou des
prisonniers, dont un grand nombre sont en réalité des malades psychotiques
qui ne sont pas suivis...
Pour sortir de l'impasse, il est urgent de prendre des mesures.