supervision, analyse des pratiques, régulation d'équipes...
La posture du superviseur
Psychanalyse et travail social
Après avoir exercé de nombreuses années comme éducateur spécialisé auprès de divers publics (psychotiques, toxicomanes, cas sociaux…) et formateur de travailleurs sociaux (Toulouse, Montpellier), Joseph Rouzel est aujourd'hui psychanalyste en cabinet et formateur en libéral. Il a publié de nombreux articles dans la presse spécialisée et ouvrages chez Dunod et chez érès dont Parole d'éduc. Éducateur spécialisé au quotidien (érès, 1995 ; rééd. poche 2011), L’acte éducatif. Clinique de l'éducation spécialisée (érès, 1998 ; rééd. poche 2010), La prise en compte des psychoses dans le champ éducatif (érès, 2013). Il intervient dans des colloques et en formation permanente, à la demande d’institutions, sur des thématiques, en supervision ou régulation d’équipes. Il a créé et anime l’institut de formation psychasoc « psychanalyse et travail social », et se trouve à l’origine de l’association « Psychanalyse sans frontière » (psf). Il anime le site asie (asies.org) consacré aux questions de supervision en travail social et a créé un réseau social : rezo-travail-social.com. Il a également fondé la collection L'éducation spécialisée au quotidien, dirigée par Daniel Terral, et est directeur de la collection érès poche - travail social & handicap - psychanalyse et travail social

Les équipes des établissements sociaux, médico-sociaux, sanitaires, scolaires… attendent du superviseur des réponses aux questions qu’elles se posent dans la pratique quotidienne. Comment le superviseur travaille-t-il la demande qui lui est ainsi faite ? Evidemment le superviseur ne peut pas tout. Dans sa position d’extériorité, il met le feu aux poudres, dépoussière l’accumulation des savoirs et des savoir-faire, des préjugés, des yaka, des faukon, éveille chez chacun le désir de savoir, de comprendre, d’agir, de se risquer.

La posture du superviseur est déterminante. Il est un « tire-bouchon ». Sans cesse il réouvre ce que la pente institutionnelle tend à clore : le questionnement, les énigmes de la clinique, les embrouilles du vivre et travailler ensemble, l’inquiétante étrangeté, l’intranquillité du transfert…

Les auteurs témoignent d’une pensée vivante, en cours d’élaboration, sur cette pratique singulière de la supervision d’équipes. Ils font part de leurs doutes et de leurs tâtonnements en essayant de mettre en tension leur conception de la posture qui, loin d’être figée, se soutient avant tout d’une pratique clinique.

 

Avec la participation de Beatrice ACKERMANN, Claude ALLIONE, Agnes BENEDETTI, Jacques CABASSUT, Jeannine DUVAL-HERAUDET, Yannick GUILLAUME, Benoit HIBON, Jean-Pierre LEBRUN, Jean-Louis MATHIEU, Isabelle PIEKARSKI, Isabelle PIGNOLET DE FRESNES, Alain SCUDELLARO, Claude SIBONY, Tina TORE