Isabelle Morîn est psychanalyste à Bordeaux, docteur en psycho- pathologie, elle est membre de l'association de psychanalyse Jacques Lacan, AP-JL.

LA PHOBIE, LE VIVANT,
LE FÉMININ

Isabelle MORIN

Chacun a l'expérience de la phobie : la sienne ou
celle d'un proche. Et il mesure la disproportion
qu'il y a entre l'objet de la phobie et la peur que
cet objet suscite. On soupçonne dès lors que cette
peur peut en cacher une autre, plus énigmatique
qui maintient le sujet à distance de cet objet.

A contrario des psychothérapies qui prennent le
risque de démunir le sujet du symptôme pour le
protéger de ce danger, Isabelle Morin examine les
conditions d'émergence, les raisons et la fonction
de la phobie. Elle en tire les conséquences pour la
direction de la cure quand elle est menée jusqu'à
son terme. La phobie permet au sujet de traiter
son rapport à ce qu'il est comme "réel vivant".
Elle borne le champ du désir, sa fonction est de
mettre une limite là où règne la pulsion.

De nombreuses références cliniques empruntées
à la pratique de l'auteur ainsi qu'à la littérature
contribuent à une démonstration des plus
convaincantes. Ce travail a été primé par le
SIUEERPP (Séminaire Inter Universitaire
Européen, d'Enseignement et de Recherches en
Psychanalyse et Psychopathologie clinique),