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La parole oubliée
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Préface de Jean-Pierre Lebrun
Postface de Nabile Farès
Selon quelles modalités s’effectue le nouage entre corps, parole et inconscient, dans la cure analytique, mais aussi dans le champ social ? Par quels tours et détours dans le trajet du parlêtre se produit la transmission du savoir inconscient vers le réel du corps ? Comment penser le potentiel politique de la parole et ses effets au un par un et dans le lien social ?
Pour répondre à ces questions, l’auteur visite l’envers du décor, à savoir les lieux de panne de la parole qui ouvrent à différentes formes de ravages, meurtres et autres destructions à l’échelle du psychisme singulier et du collectif. L’expérience de la psychanalyse en Algérie puis en France dans les différentes institutions et en cabinet conduit Karima Lazali à s’interroger sur les conditions politiques de l’exercice de la psychanalyse.
La fermeture actuelle des institutions soignantes et/ou éducatives au discours analytique et le peu de place existant dans le champ social pour la psychanalyse en Algérie ne peuvent que frapper la psychanalyse de clandestinité. Et pourtant, c’est dans cette ombre que la parole trace les sillons de l’altérité invitant analystes et analysants à arpenter les différents chemins de l’hétérogène et de l’histoire, de l’altérité, de la souffrance, de la douleur et de la nécessaire créativité.