Lettre d'une psychotique
Née en 1957 dans une famille ouvrière des Vosges, Blandine Solange s'installe en 1980 à Marseille pour s'inscrire aux Beaux-Arts. Onze ans plus tard, elle quitte la France pour l'Allemagne. A sa mort, elle laisse un ensemble d'écrits qu'elle destinait à la publication. Sous le titre qu'elle leur avait alors choisi, nous publions ici l'un de ces textes, une lettre à son psychanalyste, Georges Verdiani, qu'elle ne lui adressa jamais. Lettre d'outre-tombe d'une suicidée de la société. Les œuvres de Blandine Solange figurent sur le site Internet www.blandine-solange.com

INOCULEZ-MOI ENCORE UNE FOIS LE SIDA ET JE VOUS
DONNE LE NOM DE LA ROSE

Lettre d'une psychotique

Postface de Georges Verdiani

« II est possible d'écrire un roman constitué de lettres, il est possible de former
ainsi un journal phénoménalement impudique, le journal d'une psychotique, une
MISE A NU exhibitionniste, un autoportrait littéraire qui illustre mon travail pictural.
[...]

Entraîner des inconnus dans mon appartement, déshabiller des hommes adultes
[...] Faire de la séduction même une action artistique [...] Vous avez maintenant
compris que j'y suis dans la peinture, jusqu'au cou, jusqu'au con [.,.}.

Si ce n'est pas de la folie, de quoi s'agit-il ?

B. S.

« Blandine Solange, ma patiente, s'est pendue le 20 octobre 2000 dans son
appartement de Francfort [...] " Vous n'êtes pas folle ! " Après toutes ces années, je
mïnterroge rétrospectivement pour savoir d'où a pu me venir une telle audace... »
G.V.