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Devenir psychanalyste ...et le rester
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DEVENIR PSYCHANALYSTE... ET LE RESTER. Cet intitulé comporte trois éléments et j'y ajouterai un quatrième, dont l'absence, intentionnelle, doit être soulignée : c'est : être. Il ne s'agit en aucune manière, dans mon projet, d'être psychanalyste, pour la bonne raison qu'il n'y a pas d'être psychanalyste. Ce n'est pas d'un être qu'il s'agit, mais d'une fonction qui se faufile entre réel et fiction, et qui est produite par le discours de l'analysant. «Devenir analyste » - moment inaugural qui n'est pas seulement le moment où l'analysant décide de s'installer un divan en tel lieu de son choix, mais aussi celui qui se joue au départ de chaque psychanalyse qui commence - et ensuite « le rester» moment final, au sens où c'est de la fin visée par l'expérience qu'il s'agit -, ce n'est pas la même chose, ce n'est pas du même désir qu'il s'agit. Entre les deux, trois petits points de suspension nous indiquent un temps d'élaboration, de mutation, temps sur lequel l'expérience dite de la passe devrait permettre de jeter un certain éclairage, si elle réussit un jour.
« Lacan dit que... », cette formule tend irrésistiblement à devenir, dans le cercle des analystes qui se réclament de lui, non pas une clef pour ouvrir la discussion, mais au contraire un verrou qui la clôture. C'est contre cet usage, ce mesurage de la parole de Lacan -comme de Freud aussi bien- que je lutte, parce que je suis convaincu que les paroles de Freud et de Lacan ne sont ni des paroles d'évangile, ni des versets de liturgie, ni même des vérités établies, mais avant tout des formulations d'un désir qui vise l'origine ou la cause du fait humain.
Serge André est l'auteur de Que veut une femme, de L'imposture perverse (Seuil) et de FLAC, récit suivi de L'écriture commence où finit la psychanalyse.
À paraître : L'épreuve d'Antonin Artaud et Le sens de l'holocauste : Jouissance et sacrifice.