Psychanalyse du génocide

(génocide et circoncision, corrélation quasi absolue et causalité psychanalytique

(English version: Psychoanalysis of genocide)

 

"… les Juifs ayant vécu à part de toutes les nations de façon à s'attirer la haine universelle et cela non seulement par l'observation de rites extérieurs opposés à ceux des autres nations, mais par le signe de la circoncision… " Spinoza1

 

"… non seulement le corps de l'enfant ne nous appartient pas mais… son sexe nous appartient encore moins." Françoise Dolto2

 

 

Les faits : la circoncision est fortement corrélée au génocide

 

En 2016, le Global Peace Index a classé 163 pays en fonction de l'absence de guerre au regard de l'estimation de la prévalence par pays de la circoncision ; les trente pays les plus paisibles avaient un taux moyen de circoncision de 10% et les trente pays les moins paisibles avaient un taux moyen de circoncision de 68%3.

 

Il n'y a pratiquement jamais de génocides entre intacts mais sur les vingt-huit génocides des temps modernes : Circassiens (musulmans) (1860), Congolais (1870), Héréros (1904-07), Grecs (1921-23), Assyriens (1914-25), Arméniens (1915), Serbes (1941-45), Juifs (1942-45), Roms (1942-45), Tchétchènes (1944-48), Indiens (Inde-Pakistan, 1947-49), musulmans (Inde-Pakistan, 1947-49), communistes indonésiens (1965), Biafrais (1966-68), Guinéens (1968-79), Bengalis (1971), Hutus (1972), habitants de Bornéo-Est (1975-79), Kurdes (1988-89), Bengalis (1990-2000), Bosniens (1991-95), Tutsis (1994), habitants du Darfour (2003), Kurdes d'Irak (2005), Rohingyas (2012-15), Yazidis (2015), chrétiens du Nigeria (2011-2019), Ouighours, (perpétrés pour des raisons politiques, les massacres de masse du Cambodge ne sont pas des génocides), vingt-sept (96%) ont impliqué des circoncis d'un côté au moins et sept des deux côtés. Les circoncis en ont perpétré quinze, plus de la moitié, dont huit contre des intacts. L'exception tzigane étant discutable puisque certains d'entre eux sont circoncis, la corrélation entre génocide et circoncision est quasi absolue. L'holocauste des prépuces est responsable de tous les autres.

 

 

La causalité

 

Psychiatrie, philosophie et psychologie

 

La psychiatrie considèrera les mutilations sexuelles comme des folies collectives (syndromes de Stockholm et de Münchhausen par procuration transgénérationnels et collectifs4) sans rien expliquer.

Le philosophe Maïmonide a souligné le caractère malsain d'une supériorité morale auto-proclamée (les rabbins prétendent que la circoncision est un élément de sainteté) :

 

"Ce commandement n'a pas été institué pour corriger une déficience congénitale mais une déficience morale." Maïmonide

 

Il a aussi insisté sur son caractère discriminatoire, communautariste :

 

"La circoncision a, selon moi, un autre motif très important : elle fait que ceux qui professent cette idée de l'unité de Dieu se distinguent par un même signe corporel qui leur est imprimé à tous, de sorte que celui qui n'en fait pas partie ne peut pas, étant étranger, prétendre leur appartenir." 5

 

Spinoza a vu dans la circoncision une cause du racisme antijuif :

 

"… les Juifs ayant vécu à part de toutes les nations de façon à s'attirer la haine universelle et cela non seulement par l'observation de rites extérieurs opposés à ceux des autres nations, mais par le signe de la circoncision… "6

 

Les psychologues diront qu'une atteinte collective et transgénérationnelle au corps humain crée un sentiment de supériorité chez ceux qui la pratiquent et le sentiment inverse chez les autres. On peut aussi dire que la circoncision est une technique de domination du groupe sur l'individu particulièrement monstrueuse en ce qu'elle parle contre le plaisir et la vie, au nom de la raison du plus fort et d'une éthique puritaine, dévoyée et inversée. De ce fait, la pulsion de domination banale, qui se contenterait d'asservir l'ennemi, dégénère en une pulsion de destruction des groupes extérieurs, paradoxalement considérés comme purement nuisibles du fait d'une différence considérée comme essentielle. D'où les "islamisations" par mutilation forcée, des deux sexes éventuellement. Le sentiment inverse se produit chez les intacts.

 

 

Théorie psychanalytique du génocide

 

Les prémisses

 

Freud a donné une explication psychanalytique du racisme anti-juif :

 

"L'hypothèse selon laquelle nous pouvons aussi chercher ici une racine de ces haines des Juifs qui émergent de façon si primaire et génèrent des comportements si irrationnels chez les occidentaux, me paraît incontournable. La circoncision est inconsciemment assimilée à la castration."7

 

Il a énoncé l'idée que ce racisme est justifié chez l'enfant :

 

Le complexe de castration est la plus profonde racine inconsciente de l'antisémitisme, car, dans la nursery déjà, le petit garçon entend dire que l'on coupe aux Juifs quelque chose au pénis – il pense : un morceau du pénis – ce qui lui donne un droit de mépriser les Juifs."8

 

Zagdanski a confessé que le racisme inverse est naturel chez les enfants juifs :

 

"Dans ma tête de gamin, un pénis non circoncis, ça ressemblait à un sexe de chien, l'aspect irrégulier, le petit bout rouge vif... Ca ne me paraissait vraiment pas esthétique comparé à mon pénis à moi ou à celui de mes frères… Sensation d'une grande différence, donc… entre moi et les non-Juifs, la majorité. Autrement dit entre moi et tous les autres. Avec tout de même un léger complexe de supériorité à cause de cette révélation-là, à savoir que les pénis des non-Juifs ressemblaient à des sexes de chiens."9

 

L'ennui est que certains restent toujours dans l'enfance et s'arrogent ce même mépris une fois "adultes".

 

Un proverbe africain paraît justifier ce sentiment :

 

"Un incirconcis n'est pas un homme."

 

Bruno Bettelheim, Moisés Tractenberg et Alice Miller ont renchéri :

 

"Dans la société occidentale, la circoncision est imposée à l'enfant sans défense auquel elle n'offre aucun avantage déterminé et pour qui elle est, en conséquence, indésirable et menaçante…"10

 

"Une autre conséquence psychologique de la circoncision précoce est qu'elle imprime dans l'esprit du nouveau-né une situation agressive et traumatique… L'impossibilité d'appréhender une aussi effroyable introjection d'agression dirigée vers l'intérieur peut conduire, a posteriori, à l'émergence de comportements psychopathes et violents ou, dans de nombreux autres cas, à l'émergence d'un masochisme extrême."11

 

"Les pratiques rituelles de circoncision et d'excision ont des effets qui atteignent non seulement l'individu et sa descendance, mais même les autres hommes."12

 

Freud est allé plus loin :

 

"Les effets de la menace de castration sont multiples et incalculables ; ils affectent toutes les relations d'un garçon avec ses père et mère et par la suite avec les hommes et les femmes en général."13

 

Cette affirmation est accompagnée d'une note de bas de page qui montre qu'il voit bien la circoncision comme une menace d’éviration (il a fait erreur en parlant de castration) avec toutes les conséquences délétères qui s'ensuivent :

 

"… La coutume primitive de la circoncision, un autre substitut de la castration, ne peut être comprise que comme l'expression d'une soumission à la volonté paternelle… "

 

Mais cette théorie de la circoncision comme soumission est maladroite en ce qu'elle ne met pas l'accent sur le fait que ce n'est pas l'enfant mais les parents qui se soumettent aux grands-parents et à la communauté ; l'individu, lui, est mutilé à son corps défendant.

 

Freud a ainsi posé les jalons de l'analyse du phénomène et sa condamnation du nationalisme, du fanatisme, du caractère religieux et raciste du sionisme, et de sa responsabilité dans la montée de l’islamisme montre qu'il en a pressenti les deux versants :

 

"Je constate avec regret que le fanatisme irréaliste de notre peuple est en partie responsable de l'éveil de la méfiance des arabes. Je ne puis trouver en moi l'ombre d'une sympathie pour cette piété fourvoyée qui fabrique une religion nationale avec les restes du mur d'Hérode, heurtant les sentiments des populations indigènes..." 14

 

Il faut ajouter que la prétention de supériorité morale est identique chez les intacts qui, avec raison, qualifient la circoncision de messe noire mais s'autorisent avec folie le génocide des circoncis.

 

 

La théorie

 

La pensée psychanalytique donne une explication du racisme réciproque entre circoncis et intacts. Selon la clinique et la théorie, concernant l'ablation d'une partie du corps particulièrement investie narcissiquement, trois grands principes de fonctionnement de l'inconscient sont à l'œuvre :

 

- l'assimilation de la partie (le prépuce) au tout (le corps). Elle fait que la circoncision n'est pas seulement une menace d'éviration mais aussi une menace de mort. Exercée sur tout un peuple, cette menace individuelle devient, par addition, une menace d'extermination du groupe tout entier.

- la projection. Par un bien naturel syndrome de Stockholm, les circoncis ne mettent pas en cause leurs parents; ils projettent la menace d'extermination phantasmée sur le groupe adverse, qu'il soit intact ou circoncis.

- l'inquiétante étrangeté. Chez les intacts, elle s’additionne à la menace d'éviration et de mort.

 

Ces mécanismes font de la circoncision un traumatisme d'autant plus grave chez les circoncis qu'il est amnésié.

 

La circoncision est un pousse au génocide.

 

 

Conclusion

 

"Le crime contre l’humanité est l’aboutissement d’un totalitarisme dont l’un des aspects structurels est l’abolition de la conscience individuelle." Mazarine Pingeot.

 

"Le plus grand crime contre l’humanité est la torture et le mutilation des enfants." James Prescott

 

La psychanalyse est la seule science humaine qui permet d'expliquer pourquoi le génocide est pratiquement toujours commis en présence de la circoncision, d'un côté ou de l'autre et souvent des deux côtés.

Relevée par Mazarine Pingeot, l'abolition de la conscience individuelle (la banalité du mal d'Hannah Arendt), est une preuve de l'existence de l'inconscient. Ce dernier, gouverné par des règles tout aussi rigoureuses que celles de l'éthique, ignore le bien et le mal. La banalité de la circoncision est directement responsable de la multiplication des génocides, dont plusieurs, toujours au contact de la circoncision, sont en cours (Darfour, rohingyas, chrétiens du Nigéria, Ouïgours).

 

 

ARTICLES LIES :

 

- Génocide, guerre, peine de mort, excision et circoncision 

 

- Entre barbarie et exclusion, la circoncision, le pire des racismes, masqué derrière religion, tradition, culture et folklore, catalyseur de fanatisme, terrorisme, génocide et féminicide 

 

- Terrorisme et circoncision

1 Spinoza B. Traité théologico-politique. 1670. Paris : Garnier-Flammarion ; 1965. p. 81-82.

2 Dolto F. Les jeux sexuels de vos enfants. Interview par Pierre Bénichou. Planning familial, octobre 1969 (3), 9.

3 Circumcision and Peacefulness – Circumcision Resource Center

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4772313/

4 Bertaux-Navoiseau M. Les mutilations sexuelles (excision, circoncision), une dangereuse folie transgénérationnelle et collective : syndrome de Münchhausen par procuration et syndrome de Stockholm aggravé

5 Maïmonide. Le guide des perplexes. 1190. Paris : Verdier. III, ch. 49.

6 Spinoza B. Traité théologico-politique. 1670. Paris : Garnier-Flammarion ; 1965. p. 81-82.

7 Freud S. L'homme Moïse et la religion monothéiste. 1936. Paris : Gallimard ; 1986. p. 184.

8 Le petit Hans. 1909. Paris : PUF ; 1993. O.C., X, p. 31, n. 1.

9 Reyes A., Zagdanski S. La vérité nue. Paris : Pauvert ; 2002. p. 145-46.

10 Bettelheim B. Les blessures symboliques. Paris : Gallimard ; 1971. p. 90-91.

11 Tractenberg M. Psychoanalysis of circumcision. Male and female circumcision. New York : Denniston et al. Plenum publishers ; 1999.

12 Miller A. La connaissance interdite : affronter les blessures de l'enfance dans la thérapie. Paris : Aubier ; 1990.

13 Freud S. Abrégé de psychanalyse. 1938. Paris : PUF ; 1978. p. 60-62.

14 Freud S. Lettre de février 1930 à Chaim Koffler. Freudiana 1973 : 19.

 

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