Dates:
Samedi, novembre 13, 2021 - 09:00 - 17:00

Adresse

USIC
18 rue de Varenne
75007 PARIS
France
Adresse du site Web: Organisateur(s) du congrès:
Revue Adolescence
email: contact:

Chantal Cousin
(Secrétariat GREUPP, revue Adolescence)
41 rue de Patay
75013  Paris

Déroulement:

MATINÉE

9 h – Accueil des participant.e.s

9 h 30 – Ouverture du colloque par le comité directeur de la Revue Adolescence

Discutante : Isée Bernateau

9 h 45-10 h 30 : Philippe Gutton
De la subjectivation à propos des travaux de Raymond Cahn

10 h 30-11 h 15 : Marion Robin
Le temps de l’effraction et le temp de la blessure

Pause café : 11 h 15 – 11 h 45

11 h 45 -12 h 30 : Manuella De Luca, Estelle Louët
 Hier, j’ai tué mon père

Repas libre

APRÈS-MIDI

Discutant : Alexandre Morel

14 h 00-14 h 45 : Pierre Denis
L’auto-agression est-elle sexuelle ?

14 h 45-15 h 30 : Fanny Dargent
La machine infernale

Pause café : 15 h 30-16 h

16 h-16 h 45: Nicolas Rabain
« Victime de ... »

16 h 45-17 h : Manuella De Luca, Estelle Louët
Conclusions de la journée

À l’heure des hashtags « metoo », « metoogay », « metooinceste », les agressions seraient-elles toujours et encore sexuelles ? À l’heure d’une forme de libération de la parole qui souligne paradoxalement la difficulté à parler, à être entendu ou à pouvoir consentir, y aurait-il d’autres agressions que sexuelles ? S’agit-il d’un sexuel aux prises avec la destructivité et la déliaison ou d’un sexuel esclave de sa dimension pulsionnelle brute d’exigence coûte que coûte de satisfaction ? En temps de Covid, l’expression de la souffrance psychique bouscule les repères théoriques et nous invite à nous reposer la question d’une origine toujours sexuelle des agressions. L’augmentation saisissante des tentatives de suicide et des troubles des conduites alimentaires chez les adolescent.e.s en post-confinement ouvre la réflexion sur ce qui vient agresser, faire obstacle, réactiver un traumatisme dans la situation actuelle de pandémie. L’incertitude, la perte de contrôle, l’absence de perspective, le renoncement à la vie amicale, amoureuse, sociale, aux activités de loisirs, aux plaisirs des sorties au café, au cinéma ou au stade, participe à une forme de violence et d’agression dont les adolescent.e.s sont particulièrement victimes. Comment faire face à l’agression pulsionnelle interne inhérente au processus adolescent et comment consentir aux sacrifices liés au couvre-feu, au confinement et autres mesures barrières sans crainte d’une guerre à mener sur deux fronts, et donc difficilement gagnable ? À considérer que toute agression est nécessairement sexuelle, les psychanalystes d’adolescent.e.s courent le risque de se voir de nouveau renvoyés à un pansexualisme recouvrant l’ensemble de la compréhension psychique. Car que faire des auto-agressions que sont le suicide, les automutilations et les troubles des conduites alimentaires ? Ces attaques du corps sont-elles prises, elles aussi, dans un réseau représentationnel inconscient et dans les effets de l’après-coup typique de la sexualité humaine ? Comment penser les excès de liaison induits par la collusion entre l’agression sexuelle et la dessication entrainée par la déliaison mortifère de l’agression ? À partir de cette question provocatrice, nous souhaitons porter notre attention sur les adolescent.e.s victimes et auteurs d’agression. Quels dispositifs de soin et quels aménagements du cadre thérapeutique face aux effets et aux conséquences des agressions sexuelles ? Quelles modalités d’accueil face aux agressions qui seraient au-delà ou en deçà de cette valence sexuelle ?

Comité scientifique : Isée Bernateau – Estelle Louët – Manuella de Luca – Nicolas Rabain