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Décès de Jacqueline Rousseau-Dujardin
Communiqué de la Société Internationale de Psychiatrie et de Psychanalyse (SIHPP)
Femme d’un grand courage, Jacqueline Rousseau-Dujardin avait démissionné de la SPP pour en contester les cursus ainsi que la représentation de l’histoire par l’IPA ; à propos du rôle de Jones dans le prétendu "Sauvetage de la psychanalyse à Berlin en 1935", elle avait publié un article sur cette question, « Sauvez la psychanalyse au cours des années brunes » (Psychanalystes, 11, 1985).
Membre de la SIHPP, elle s’est toujours montrée soucieuse de l’avenir (elle aurait dit du destin) de la psychanalyse. Dans un long article de 2011, intitulé « Devenir de la psychanalyse ? » (qu’on trouvera sur le site de la SIHPP) elle s’inquiétait de l’absence de cadre politique quand les débats sur le réglementations de tout ordre occupaient le devant de la scène d’alors.
Jacqueline Rousseau-Dujardin a dirigé la collection « Freud et son temps » chez Denoël. La diversité des titres montre qu’elle était ouverte à bien des horizons. Intéressée en particulier par la place de la musique dans nos sociétés, elle a ainsi fait connaître dans cette collection certaines œuvres de Theodor Reik, grand mélomane : Variations psychanalytiques sur un thème de Gustav Mahler et Le psychologue surpris. On y trouve également la traduction en français de l’ouvrage de Martin Freud : Freud, mon père .
On ne peut que recommander la conférence qu’elle avait donnée en 2015 sur le rôle de la musique pendant la guerre de 1914 ; on la trouvera ici : La guerre en performance
Jacqueline Rousseau-Dujardin était une excellente clinicienne ; on trouve la marque de sa pratique dans les nombreux ouvrages qu’elle a publié tout au long de sa vie. Ses derniers livres, Aimer, mais comment ?, Sur le tard se faisaient l’écho, parfois mélancolique, mais toujours d’une grande justesse, de ce qui hante tout esprit inquiet du devenir humain : l’amour et le temps.
Le mieux est de lui laisser la parole ; voici comment elle présentait son dernier ouvrage Sur le tard.
" J'ai toujours aimé le temps. De ce point de vue, mon métier de psychanalyste ne m'aura pas dépaysée. Et je sais aujourd'hui que, si on ne maîtrise jamais le temps, notre temps, on peut y circuler plus à l'aise même si la cloche de la fin sonne pour tout un chacun.
" Sur le tard, c'est le moment de vie où le temps joue de ses facettes, passé, présent, avenir, parfois en les rendant plus distinctes, parfois en les confondant. Ainsi certains moments vécus s'imposent-ils dans leur actualité même, pleins de résonance affective. Ou bien ce sont les souvenirs qui dominent, assiègent. Quant au futur, longtemps illimité, il se trouve petit à petit rétréci ; les limites sont visibles, sensibles. Qu'a-t-on encore le temps d'être, de faire ? "