L’arrivée du dernier bolide médiatique anti-freudien sur le marché du livre aura produit dans le champ freudien les meilleurs effets : catalysant les haines stupides, il aura aussi réuni des analystes très divers et éloignés parfois les uns des autres)(comme Roland Gori, Jacques-Alain Miller, Elisabeth Roudinesco et bien d’autres), des non-analystes (Bernard-Henri Lévy entre autres) qui sont, grâce à cet ouvrage, sur le même bord : éveillés et attentifs, ils mettent au point toutes sortes de stratégies, en effet, pour ne pas sombrer sous la vague cognitivo-comportementaliste. L’association des psychologues freudiens que je préside actuellement y trouve un ressort d’appoint pour fortifier sa vigilance et persévérer dans la voie ouverte par Freud, puis Lacan et ceux qui continuent à prendre l’enseignement qu’ont laissé l’un et l’autre au sérieux.

       La haine ignorée que voue l’auteur de ce brûlot à tout autre que lui est donc le ressort de                         cette belle énergie.

       On en pleurerait si on n’était pas, bien vite, passé à Autre chose, ce que l’éthique de la                                           psychanalyse requiert de chacun qui entend bien à quel point cela le concerne.

       

        Nathalie Georges