Anthropologie politique de Fernand Deligny
Le tacite, l'humain. Anthropologie politique de Fernand Deligny
La librairie du XXI e Siècle
Philosophe et psychanalyste, Catherine Perret est professeure d'esthé­tique à l'université de Paris-8. Elle a publié aux Éditions du Seuil, dans « La Libraitie du xxie siècle », L'Enseignement de la torture. Réflexions sur Jean Améry (2013).

CATHERINE  PERRET

LE  TACITE,  L'HUMAIN

Le lien social se noutrit de quelque chose qui n'est pas social. Tel est le propos de cet essai d'infra-politique dans lequel la philosophe Cathetine Pertet, explorant la naissance de la pédopsychiatrie et l'histoire des poli­tiques de l'enfance en France au xxe siècle, rencontre Fernand Deligny (1913-1996).

De plus en plus étudié en Europe et aux Etats-Unis, Deligny est aujourd'hui encore un célèbre inconnu. Wikipédia le présente comme « un opposant farouche à la prise en charge asilaire des enfants difficiles ou délinquants et des enfants autistes». C'est oublier qu'il fut également conteur, écrivain, cinéaste, cartographe, et que les inventions plastiques et poétiques de ce bricoleut de génie contribuent pour une large part à ses expérimentations cliniques.

Dans ce livre, Catherine Perret inscrit Deligny dans l'histoite des révo­lutions psychiatriques qui, suite à l'« extermination douce des fous » dans les hôpitaux psychiatriques ftançais durant la Seconde Guerre mondiale, surent faire de la folie une perspective sur l'humain et du soin psychique une ptatique sociale.

Les expérimentations éducatives et cliniques de Deligny, ses inven­tions plastiques éclairent ce qui, chez les humains, vise à la création d'un milieu: un milieu loin du langage et qui ne se laisse capter qu'en images.

Catherine Perret montre que la prise en compte sans exclusive de l'humain ne dépend pas seulement de la capacité qu'auraient les sociétés à inclute de plus en plus d'individus dans le respect de leurs différences. Elle dépend aussi de leur capacité à prendre acte de la différence entre la part civilisable de l'homme et son noyau non civilisable, mais pourtant humain. C'est par là que son essai rejoint l'agenda politique de l'anthro­pologie contemporaine.

Philosophe et psychanalyste, Catherine Perret est professeure d'esthé­tique à F université de Paris-8. Elle a publié aux Éditions du Seuil, dans « La Libraitie du xxie siècle », L'Enseignement de la torture. Réflexions sur Jean Améry (2013).

www.seuil.com

 

9 782021"452389'

ISBN 978.2.02.145238.9/Imprimé en France 05.21 25 €