parcours vers la mort d'une fille d'oedipe

Sous la direction de:

COLLABORATEURS Janick Auberger, Dario De Facendis, Gaëlle Fiasse, Louise Grenier, Marie Claire Lanctôt Bélanger, Isabelle Lasvergnas, Georges Leroux, André Lussier, Patrick Mahony, Lorraine Pintal, Suzanne Tremblay Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec Giovanni Calabrese 2318, rue Bélanger, Montréal, Québec, Canada H2G 1C8 Téléphone : ( 514 ) 522-3227 Télécopieur : ( 514 ) 522-2007 Courrier électronique : edliber@'cam.org

Vaut-il la peine de mourir pour une cause? Vaut-il la peine de mourir pour défendre son désir? Ce recueil
interroge l'énigme suscitée par cène figure de l'extrême au féminin qui met la mort au service d'un idéal absolu.
Antigone, fille d'Œdipe, veut donner une sépulture à son frère Polynice malgré l'interdiction du roi Créon. Il
faut enterrer le cadavre, accomplir les rites funéraires, quitte à en mourir. Jamais elle ne renonce à son projet.
Rien ne la détourne de ce qu'elle considère comme un devoir sacré. Est-elle folle? Est-elle monstrueuse? Est-
elle sublime? Héroïne tragique par excellence, elle incarne dans l'imaginaire occidental la part exclue de la
communauté, celle «qui ne cède pas sur son désir» (Lacan).

Depuis l'Antiquité, la pièce de Sophocle ne cesse de fasciner et d'interroger mythologues et philosophes,
anthropologues et historiens, dramaturges et poètes, psychologues et psychanalystes. D'Aristote à Kant, de
Kierkegaard à Hegel, de Freud à Lacan, Antigone a été considérée non seulement comme la plus grande des
tragédies grecques, mais aussi comme l'une des œuvres les plus achevées que l'esprit humain ait jamais produites.
Ce recueil s'inscrit dans le sillage de ces lectures plurielles. Provenant de divers champs théoriques et pratiques,
les collaborateurs qu'il réunit s'interrogent à leur tour sur la figure complexe de l'héroïne tragique. À travers
eux, le lecteur pourra sans doute rencontrer sa propre Antigone.