Psychanalyse et traditions

Il y a huit millions d'années un hominidé s'est
détaché des grands primates, adoptant la verticalité
pour devenir ce!ui qu'on nomme rhomo-erectus
qui au coure des siècles devint l'homo-sapiens. Ce
changement eut des conséquences sur sa sexualité,
la vue des organes prima sur l'odorat et d'une
génitaiité purement hormonale il passa à la
découverte d'un désir né de sa psyché en plein
développement ; c'est du moins Il'hypothèse que fit
Freud dans Malaise dans la civilisation, en 1925.
Aujourd'hui en ce vingt et unième siècle, l'homme
semble vouloir et pouvoir se libérer d'une sexualité
génitale purement hormonale et diriger selon ses
désirs son érotisme et ses pulsions sexuelles de
reproduction.

Quelques auteurs du GRAPPAF exposent ici
différents aspects de cette révolution : L'homme-
parlêtre est un être de désirs, qu'en est-il dans le
procès de sa reproduction : espérance
d'immortalité en transmettant ses gênes aux
générations qui vont lui succéder ? Désir de
complétude ou de "comblétude" ? Être femme, être
mère, quels désirs ?

Tels sont les thèmes abordés ici. Réflexions sur la
reproduction biologique artificiellement assistée,
sur des cas limites où la vie de la mère et/ou de
renfant sont en jeu. Quel est ce désir impétueux qui
pousse une femme à être gravide puis à enfanter.
parfois coûte que coûte ?

Qu'est-ce qu'un père ? Sortant de la horde des
hominidés, il devient, avec l'apparition de la parole.
la métaphore du désir de la mère, qui lui attribue
une place de tiers entre elle et son produit- Place
indispensable à révolution de Ï'infant pour son
passage à l'adulte mature, où il devient sujet de son
inconscient. Des exemples illustrent la théorie
freudo-lacanienne sur ce sujet : désir de la mère et
place du père, devenu avec Lacan "Nom du Père".

P.-G. Despierre