Psychiatre, psychanalyste et universitaire, Gérard Pommier a été l'élève de Jacques Lacan et de Françoise Dolto. Il a dirigé des séminaires à l'Ecole freudienne de Paris et enseigné au Collège International de Philosophie. Aujourd'hui, il est maître de conférences à l'université de Nantes. Spécialiste reconnu de la question, il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels, « Les Corps angéliques de la post-modemité « Calman-Levy 2000, " le Dénouement d'une analyse " Champs Flammarion 1996, " l'Ordre sexuel" Aubier 1989, "Freud apolitique" Champ Flammarion 1996.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE Octobre 2004

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Comment les neurosciences
démontrent la psychanalyse

Gérard Pommier

Gérard Pommier, dans cet essai, fait œuvre de précurseur. Certes le débat sur les relations
entre le corps et l'esprit n'est pas une nouveauté. Mais l'auteur en a recadré les dimensions et
enrichi les problématiques à travers une réflexion dense qui s'appuie sur les découvertes les
plus récentes des neurosciences.

Son livre démontre bien que ces dernières, loin de remettre en cause le discours
psychanalytique, valident ses hypothèses et son expérience clinique.

Deux exemples parmi d'autres éclairent l'extrême originalité de l'ouvrage. Dans le castlu
phénomène de l'attrition, les neuroscientifiques constatent que des neurones qui ne seraient
pas utilisés dans les premiers moments de la vie dégénèrent et perdent toute fonctionnalité.
C'est, par exemple, le cas d'un enfant qui dépérit s'il ne fait l'objet d'aucune attention verbale.
Les mots, le langage font émerger ces neurones indispensables à l'apprentissage et au
développement humain.

S'agissant de la surmaturation, les découvertes des neurosciences prouvent que nos capacités
neuronales représentent un gisement de potentialités en perpétuelle maturation et que notre
cerveau se modifie et s'enrichit en permanence sous l'effet des excitations reçues de
l'extérieur. Le rapport à l'autre et sa richesse infinie constituent les éléments déterminants
permettant de puiser dans notre stock neuronal pour gérer notre relation au monde : " Sur
l'écran blanc de ses neurones, chaque homme doit/aire ses propres rêves. "

C'est donc dire, ainsi que les psychanalystes l'expérimentent, que la parole est l'instrument
privilégié de ce contact fondateur. C'est à travers elle que nous échappons à ce prétendu
déterminisme neuronal ou génétique que Gérard Pommier récuse au long de sa
démonstration. C'est à travers cette parole que nous faisons l'expérience d'une liberté qui ne
saurait être dictée par un dispositif biologique implacable.

Cet homme « neuronal », cet homme machine, n'est pas une notion qui fonctionne dans la
réalité. Toutes les avancées récentes des neurosciences le prouvent clairement : les aires
neuronales qui sont liées à telle ou telle fonction sont stimulées et trouvent leur plein
accomplissement dans un rapport avec l'Autre et le monde extérieur.

Nos neurones ne freinent pas notre subjectivité et notre libre arbitre : ils en orchestrent les
mouvements du conscient vers l'inconscient. Sans domicile organique fixe, la conscience n'est
pas une donnée préétablie. Pour naître, elle s'articule à celle d'autrui et ne saurait exister et
émerger sans cet inconscient avec laquelle elle se mesure en permanence.

Dans cet ouvrage, Gérard Pommier propose une démarche novatrice, nourrie aux sources des
dernières avancées des neurosciences, et ouvre un débat dont les termes méritaient d'être
repensés, à l'abri des vaines polémiques et à l'aune d'une confrontation sereine entre les
théories psychanalytiques et les neurosciences.