Le groupe a cette capacité de susciter les régressions, de faire revivre les excitations, les émotions, les sensations les plus précoces, mais aussi de proposer des défenses groupales qui contiennent et organisent cette émotionnalité archaïque.

L’excitation individuelle, amplifiée par la situation groupale, devient une énergie de groupe par excellence, car l’excitation n’a pas d’identité, elle entre en résonance et devient anonyme.

Ce sont les figurations fournies dans le groupe (par les autres et le thérapeute ou le conducteur) qui vont permettre, à travers la motricité (souvent violente et inattendue), de proposer des liens entre acte et sens.

L’excitation désorganise l’activité du groupe, déstructure les défenses, attaque la pensée, mais, dans le même temps, elle semble relancer le processus de représentation. Ce numéro de la RPPG en proposera quelques illustrations cliniques originales ainsi que des apports théoriques qui nous invitent à interroger encore la nature même de l’excitation.