Ecriture de soi, écriture de groupe


Revue semestrielle - Numéro 72

Avec la participation de Janine ALTOUNIANMarie-Frédérique BACQUE,Pierre BENGHOZIRenaud BERALDINJean-Louis BERRATTOGilles BERTSCHYAnne BRUNFlorence CABOTBernard CHOUVIERSandrine CLERGEAURadu CLITValérie COLLARTVincent CORNALBADenis Koménan DAGOUÉlisabeth DARCHISEmmanuel DIETAlain DUBOIS,Noémie DURRPascale DUTILH-PICARDAlain EHRENBERGAlberto EIGUERTérézinha FERES-CARNEIROEricas FRANCESELaurence GERVAIS PORNINEdith LECOURTMonique LEMAITREVéronique LOPEZ-MINOTTICarine MARAQUINDenis MELLIERRenata MELLOClaire METZ,Chloé NICOTSandrine PITARQUEAndrea SEIXAS MAGALHAESChristian SIGOILLOTAndré SIROTAJean-Marc TALPINValérie TANQUEREYAnne THEVENOT

 

Ce numéro donne la parole à des cliniciens qui organisent des groupes d’écriture dans un but thérapeutique ou d’accompagnement, et à ceux qui participent à des groupes afin de développer une activité littéraire. Le fait même d’écrire peut se révéler transgressif, voire destructeur, comme le constate M. Butor. L’écriture peut favoriser le narcissisme enclin à dépasser les limites du temps et de l’espace pour en venir au fantasme d’auto-engendrement si fréquent dans la démarche autobiographique. Il importe que les analystes étudient les mécanismes de fonctionnement de ces groupes d’écriture. Leur apport est d’autant plus intéressant que la groupalité est l’un des ressorts particulièrement dynamisants de l’acte d’écrire : contenance, sécurisation, soutien, inter-fantasmatisation, co-pensée, induction d’affects et émergence de ressources ignorées. Écrire est aussi rassembler, regrouper des idées, les transformer ; celui qui écrit creuse en lui, et, dans cette mobilisation, il se dédouble ; en se relisant, il devient l’observateur de ce qu’il a pu accomplir à partir de ses intentions premières. Si le geste d’écriture sollicite le rassemblement, c’est qu’il est inspiré, mobilisé, appréhendé par notre désir inconscient de nous regrouper.

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