Grandeur et solitude duu moi/Psychologie des masses et analyse du moi

LIBRES CAHIERS POUR LA PSYCHANALYSE

Grandeur et solitude du moi

AUTOMNE 2011

Numéro 24

Psychologie des masses et analyse du moi est publié en 1921.
Depuis plus de vingt ans, Freud poursuit obstinément son
exploration du monde psychique, on pourrait donc penser qu'il
n'a plus rien d'essentiel à découvrir. Et cependant l'idée qui
surgit alors à sa plus grande surprise est que te moi, dont
l'évidence s'impose au sens commun, un moi si majestueux
dans son auto-affirmation, relève du rassemblement précaire
d'instances aux origines multiples, qui entretiennent avec la
conscience des rapporta ambigus : te moi de la perception est
proche de la réalité ; celui construit par les identifications aux
objets oedipiens demeure inconscient ; le moi idéal est l'hérider
de l'omnipotence infantile ; te sumioi commémore pour
l'étemité l'autorité parentale...

Entre ces instances, qui revendiquent toutes de parler à la
première personne, l'harmome règne rarement et ce sont bien
plus souvent Fangoisse et ta culpabilité qui menacent son
devoir d'intégrité. te détour par l'étude des foutes révèle que
te moi n'échappc ni à l'éparpillement ni à la psychologie des
masses : il atteste ainsi de la bigarrure de la psyché humaine à
laquelle la psychanalyse demeure tant attachée.

Olivier Bernard, Beatriz Carrwiro Dos Santos, Bruno Chemque,
Françoise Coblence, Jean-Michel Hirt, Laurence Kafm, Géraud
Manhes, Françoise Neau, Henri Normand, Michel Wand.