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La notion d'identité n'apparaît pas d'emblée
comme un concept psychanalytique.
Pourtant, l'identité fait aujourd'hui l'objet d'une
revendication généralisée. La psychanalyse ne peut
l'ignorer et elle s'interroge sur la façon dont l'iden-
tité se présente pour un sujet. Comment à partir de
la psychanalyse déplier cette question d'un point de
vue théorique, clinique et politique, et comment le
discours de la psychanalyse peut-il croiser d'autres
discours sur cette question ? Telles sont les appro-
ches par lesquelles les différentes contributions
de ce numéro de la revue du Champ lacanien ont
abordé l'identité en question dans la psychanalyse.
Toute entrée dans une psychanalyse met immédiatement en question l'identité disons, sociale, du
sujet. Et ceci du fait que l'analysant ne se borne pas
à essayer de se débarrasser des symptômes dont il
souffre, mais qu'il les interroge comme produits de
l'inconscient, dans une pratique qui va au-delà du
thérapeutique, et qui vise à dire ce qu'il est en tant
que représenté, non par ses index sociaux, mais par
ses symptômes propres.
La psychanalyse est avant tout une opération
de séparation des liens d'aliénation du sujet, un
passage d'une identité d'aliénation à une identité de
séparation.