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A propos de la sexualité féminine et du féminisme

A propos de la sexualité féminine et du féminisme

Dossier : A propos de la sexualité féminine et du féminisme

Louise Grenier, psychanalyste canadienne, nous a adressé ces deux textes . Bien que centrés différemment, ils me semblent devoir être lus ensemble tant ils apparaissent complémentaires.

Nous incluons d'autre part dans ce dossier le texte d'introduction de l'association Asphère rédigé par Claude-Noële Pikmann, ainsi que deux autres textes parus dans la même revue.

Toute contribution à cette réflexion sur l'articulation féminité féminisme sera la bienvenue.

Lacan et le féminisme : une perspective clinique

Lacan et le féminisme : une perspective clinique En 1974, dans son ouvrage très connu, Psychanalyse et féminisme, la féministe Juliet Mitchell écrivait : « Un rejet de la psychanalyse et de l'œuvre de Freud est fatal pour le féminisme. Malgré l'usage qui peut en être fait, la psychanalyse n'est pas une justification de la société patriarcale, mais une analyse de celle-ci. » Elle a aussi déclaré que la meilleure lecture de Freud était celle de Lacan. Cette réflexion a conduit beaucoup de féministes du monde étudiant anglophone à lire Freud et Lacan. Peu de cliniciens, cependant, ont relevé le...Lire la suite

Y-a-t-il un rapport entre la psychanalyse et le féminisme ?

Y a t-il quelque rapport entre la psychanalyse et le féminisme ? Contexte Depuis le récit de l’aventure clinique d’Anna O, dont on admet désormais qu’elle fut une militante féministe importante du début du XXe siècle en Allemagne 2 , jusqu’à « Psychanalyse et Politique » groupe de militantes du Mouvement de Libération des Femmes, contesté mais qui fit date dans les années 70 en France, les rapports entre psychanalyse et féminisme sont loin d’être inexistants. Ce débat entre une pratique clinique et une pratique politique est ainsi présent dès l’origine de la psychanalyse. Freud y contribue,...Lire la suite

Féminité et scène primitive

Féminité et scène primitive On ne voyait plus le crâne rond de l'enfant. La lourde pelisse pourpre de Guillaume, qu'il avait jetée derrière lui au hasard, en se déshabillant, dans la furie de son désir, était retombée sur la nacelle, recouvrant, étouffant, le nouveau-né.(Jeanne Bourin, La chambre des dames, Table Ronde, 1979,333-334) Dans l'urgence de la passion, une mère oublie le nourrisson qui dort dans son berceau. Il en meurt. Vision d'horreur qui illustre de façon saisissante l'incompatibilité entre jouissance féminine et maternité. Infanticide sans le savoir, un couple adultère jouit à...Lire la suite