La mère, l'enfant, le ravage
Clinique psychanalytique et psychopathologie
Lyasmine KESSACI est docteur en psychopathologie, psychologue clinicienne et psychothérapeute. Elle enseigne à l'université Rennes 2 et exerce en établissements spécialisés tout en poursuivant une pratique libérale. En couverture : Madonna col bambino de Michel Ange. ISBN 978-2-7535-3703-3 www.pur-editions.fr Publié avec le soutien de l'université Rennes 2 ) 782753"537033 20 €

De la maltraitance infantile
à l'infanticide
la mère, l'enfant, le ravage
Lyasmine Kessaci
La mère - l'enfant : tant de manières de saisir leurs rapports !
Il en est pourtant une à se détacher, particulièrement difficile à admettre, et néanmoins nécessaire à prendre en compte dès lors que l'on se place sur le terrain de la psychopathologie : appelons-la « le ravage ».
C'est à l'explorer que se consacre cet ouvrage. Et à l'explorer jusque dans ses ultimes conséquences, qu'elles soient réelles ou fantasmatiques.
« On bat un enfant » ; « on tue un enfant » : c'est en effet à ces représentations qu'aboutit parfois un tel ravage. Présentification de l'horreur, pour nombre de nos contemporains. Réalité clinique, saisie par le biais ce que l'on nomme « maltraitance infantile » et « infanticides », pour quelques autres. Et déclinaison d'un fantasme - le plus fondamental qui soit, en cela qu'il convoque d'un côté le rapport au père et le masochisme primordial, d'un autre le rapport à l'idéal et le narcissisme primaire - pour tout un chacun, prétendons-nous.
C'est donc à nouer structure du fantasme et réel de la maltraitance infantile que s'emploie cet essai.
Qui commence par montrer comment, et par quels biais, la féminité peut porter à la maternité, et ce qui se joue dans le « désir d'enfant », autant parfois que dans le désir de mort de l'enfant.
Puis à quels extrêmes peut atteindre la clinique avec le « syndrome de Mùnchhausen par procuration », d'une part, les « néonaticides » avec conservation des corps des nouveau-nés, d'autre part. C'est-à-dire à quels extrêmes on aboutit lorsque l'horreur se montre pour mieux se dissimuler, et se cache pour mieux s'exhiber.
Ce qui conduit en somme à éclairer la logique du fantasme par le réel clinique - et réciproquement.
C'est-à-dire à dévoiler d'autant, prétendons-nous encore, l'essence de la structure subjective.
e Rennes
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