Le mouvement psychanalytique dans le sud de la France
Point Hors ligne
Nils Gascuel, agrégé de philosophie et traducteur de l’allemand, exerce la psychanalyse à Marseille.

L'histoire telle qu'elle nous est ainsi offerte n'est pas, pas seulement, une succession d'événements et d'avancées théoriques. Si le déterminisme, économique et politique, est bien là, structurant cette fresque colorée, les hommes y sont plus que présents par leurs dires et leurs œuvres mais aussi par leurs actes. On ne saurait compter les noms d'analystes, des plus grands aux moins connus que l'on découvre en suivant Nils Gascuel cheminant sur les routes du Midi, noms auxquels l'auteur rend hommage simplement en leur restituant leur place aussi minime soit-elle. L’auteur donne le sentiment mais aussi la conviction que tous ces acteurs furent et sont des sortes d'aventuriers et de rescapés portant à bout de bras, à travers les contradictions et les tempêtes, face aux adversités politiques et idéologiques, la puissance subversive du message freudien puis lacanien. » Michel Plon

De 1940 à 1990, Nils Gascuel conte la « saga lacanienne » vue depuis Nice et Monaco, Toulon, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse… Dans cette géo-histoire de la psychanalyse, il resitue les débuts de Lacan dans le contexte de la guerre et des collectifs qu’il côtoyait dans le Midi à cette époque. Il raconte l’implantation fulgurante des lacaniens dans le sud de la France à partir des années 1960 sur la base d’une centaine d’entretiens inédits réalisés avec les pionniers de cette aventure. Des instruments sont aussi proposés pour lever l' amnésie qui voile les liens de la psychanalyse, un temps, avec l’idée ou l'engagement communiste.

Se former, exercer loin de Paris : quelle différence ? Quels enjeux ? Quelle logique ?