Dates:
Vendredi, novembre 18, 2016 - 00:00 - Samedi, novembre 19, 2016 - 23:45
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                                                                                                                 Journées d’Etude du IVème Groupe

                                                                                                                        Vendredi 18 novembre 2016
                                                                                                                                        et
                                                                                                                         Samedi 19 Novembre 2016

                                                                                                              Salle du Sénéchal - 17 rue de Rémusat
                                                                                                                               31000 Toulouse

 

                                                                                                  Le sentiment de solitude à l’aune de la psychanalyse


Si le sentiment de solitude est intemporel, universel - il renvoie à une dimension ontologique et a toujours donné lieu à différentes formes littéraires et artistiques - il est aujourd’hui cependant à réexaminer dans notre actualité, au sein de ces profondes mutations sociétales qui nous interrogent tous.  
« De ce mot (solitude) on a fait un grand abus. Cependant « être seul », qu’est-ce que cela signifie ? questionne ainsi M. Blanchot (1955)
Au sein de l’interrogation freudienne, la solitude est posée, dans l’inquiétante étrangeté, comme modalité de l’Unheimlichkeit, entre le silence et l’obscurité, sans devenir concept.
Qu’est-ce que le psychanalyste  aujourd’hui peut en dire ? Comment l’écrivain en témoigne ?
De manière privilégiée et unique dans ce in situ, l’analyste l’accueille, la contient ou la fait émerger.
Mais de quoi ce sentiment est-il le nom, et quel est son destin ? De quoi est-il  le symptôme, au plus vif d’un sujet ? Est-il avant tout corrélé à l’objet du deuil, à l’expérience de la perte, de la séparation ? Se superpose- t-il à l’isolement, produit de nos individualismes ? S’associe-t-il à un état  de « dépression » larvée, autre forme de maladie contemporaine ? Qualifie-t-il encore le vide narcissique retrouvé notamment dans la clinique des états limites ? Renvoie-t-il à « l’archi-mélancolie » de l’humain, selon le mot de N. Abraham, ou serait-ce seulement une autre façon de parler de l’angoisse ?
Nous mettrons en regard le processus psychanalytique dans sa spécificité et cette expérience essentielle de solitude, comme nous chercherons à saisir à travers ces différentes interrogations cliniques l’oscillation ou la fixité de ces éprouvés psychiques qui constituent pourtant le cœur de la pratique psychanalytique et confrontent au plus intime l’analyste en séance. La relation transférentielle ne peut ainsi qu’être interrogée en ce que le patient place  le plus souvent  l'analyste dans la position particulière de celui qui serait supposé entendre et comprendre cette manifestation originaire de détresse. La traversée analytique dans sa singularité n’est-elle pas arrimée à ce travail psychique d’acceptation ou d’apprivoisement de « la capacité d’être seul »?
Paradoxalement, le sentiment de solitude de l’homme moderne semble proportionnel aux visées d’une communication permanente et absolue avec l’autre. Jamais celle-ci corrélée aux questions du lien social, aux  nouvelles technologies de l'information/communication n'a été autant valorisée, tant dans les discours que dans les faits ; pourtant la clinique nous confronte, dans le quotidien de notre pratique, à l’expression vive de cette difficulté, infléchissant dans une certaine mesure une évolution des demandes à l’analyste ?
Autant de voies réflexives qui s’entremêlent et ouvrent sur trois prismes majeurs autour desquels s’organiseront  trois temps de confrontations et d’échanges :
La clinique de l’être- seul, ou une métapsychologie de la solitude ?
La solitude de l’analyste ? Dans la cure ?
Solitudes au pluriel, le mal universel et ses visages contemporains ?

Organisation : Brigitte Dollé-Monglond, Emmanuelle Kentzel, Louis Ruiz

Intervenants :
Marianne Alphant, Ecrivaine et critique littéraire, Paris.
Marc Babonneau, Membre titulaire formateur de la SPP, Toulouse
Gérard Bazalgette, Membre du IVème Groupe, Bordeaux
Sylvie Cognet, Membre du IVème Groupe, Vice-présidente, Lyon
Brigitte Dollé-Monglond, Membre du IVéme Groupe, Présidente, Toulouse
Emmanuelle Kentzel, Participante aux activités du IVème Groupe, Toulouse
Alain Leclercq, Participant aux activités du IVème Groupe, Toulouse
Monique Lauret, Membre d’Espace analytique, et de la Fondation européenne de la psychanalyse, Toulouse
Ghyslain Lévy, Membre du IVème Groupe, Paris
Jean-Michel Quinodoz, Membre formateur de la Société suisse de psychanalyse, membre d’honneur de la Société  britannique de psychanalyse, Genève
Jean-Claude Rolland, Membre titulaire de l’APF, Lyon
Louis Ruiz, Participant aux activités du IVème Groupe, Toulouse
Hubert Stoecklin, Participant aux activités du IVème Groupe, Toulouse


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