Philosophie

Jean-Gérard Bursztein

Nazisme et Shoah

une approche psychanalytique

Confronté aux philosophes qui banalisent le nazisme et son expression
comme Shoah en posant la thèse fausse qu'il n'existerait que des degrés dans
le mal, je veux réaffirmer la thèse de Inexistence d'un absolu pervers dans le
mal. Mal qui génère ce que la Bible hébraïque appelle la haine gratuite,
sinat-hinam, haine portée de génération en génération, à l'encontre du
Nom-du-Père.

Partant d'une réflexion sur deux catégories, celle du nazisme, comme objet
d'histoire, celle de la Shoah comme objet de mémoire, mon questionnement
portera sur le caractère étrange du mal qui les caractérise, mal politique
comme tyrannie, mal subjectif comme haine sadique inconsciente détachée
de tout amour à l'égard du prochain.

JEAN-GÉRARD BURSZTEIN, Psychanalyste, pratique et enseigne à Paris. Docteur en
philosophie. Chargé de conférences à l'École Pratique des Hautes Études.