les réactions au livre de Mchel Onfray Débat central, presse, psychanalyse théorique.
Émile Jalley UN FRANC-COMTOIS À PARIS Un berger devenu universitaire Éditions L’Harmattan, septembe 2010 Émile JALLEY est né en 1935 d’un milieu de paysannerie franc-comtoise du XVIIème siècle, au lieu même où la famille de Rouget de Lisle avait attaché son nom. Il a connu l’invasion allemande et la débâcle de 1939 dans le Nord de la France. Puis avec les bergers de la campagne jurassienne, il a pris part à la « guerre des boutons » entre enfants décrite par Louis Pergaud. Il fut ensuite élève du Collège de Jésuites de Dole, d’ancienne fondation espagnole. Puis ce fut le Lycée Henri IV, et l’École Normale Supérieure où, sous la direction d’études de Louis Althusser, il eut l’occasion de rencontrer et de fréquenter Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Georges Canguilhem. Il a fait ensuite une carrière d’enseignant chercheur en psychologie en passant par les Universités de Nancy, puis de Paris à La Sorbonne dès la période 1968, et enfin à Villetaneuse. Professeur émérite de psychologie clinique et d’épistémologie à l’Université de Paris XIII-Villetaneuse, il est l’auteur et le co-auteur de quelque vingt-cinq livres consacrés à l’analyse critique de la psychanalyse et de la psychologie contemporaines. Exemples de différents sujets abordés dans le livre : Le sire Rouget, avocat à Lons-Le-Saunier, avait acheté une « île », sur la rivière de Seille passant à Bletterans, en vue d’anoblir son nom, et de permettre ainsi à son fils Claude, le futur auteur de la Marseillaise, d’entrer à l’école des cadets formant les officiers du roi Louis XVI. La vie des campagnards entre 1940 et 1945 était plus proche de celle du XVIIIe que de celle d’aujourd’hui. Elle était simple, économe et laborieuse. Presque tout ce que l’on consommait était produit à la ferme : pain, viande, légumes, fruits. On se levait et on se couchait « avec le soleil ». Le collège des jésuites de Dole avait été créé en 1582 sous les auspices du roi Philippe II d’Espagne, successeur de Charles Quint. Le règlement intérieur y était demeuré le même en 1945 qu’au XVIIe siècle : les élèves y étaient soumis à 5 heures de cours plus 5 heures d’études par jour. On pratiquait beaucoup les sports et les jeux collectifs. On était très mis au courant de la vie sociale. Le Jura, situé moitié en zone occupée et moitié en zone libre, a connu une Résistance très combative. Jean Moulin et Lucie Aubrac se sont envolés pour Londres à partir du terrain clandestin Orion situé dans la plaine de Nance. Beaucoup de résistants ont été de très jeunes gens, à peine sortis de l’adolescence. Il était très facile à l’époque, muni de ses mentions au baccalauréat, de partir de la province aller faire ses études dans une « préparation » à Paris. Il n’existait aucune espèce de carte scolaire. Chacun pouvait aller étudier où bon lui semblait. Avec un bon bac, il suffisait d’écrire une lettre de Lons-Le-Saunier au Secrétariat du Lycée Henri IV à Paris sans faire aucun dossier. On vous répondait la semaine suivante.

La parution de livre de Michel Onfray Le crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne en avril 2010 a été la source d’une grande abondance de débats qui se sont cristallisés presque immédiatement d’abord sous la forme de deux livres, le premier d’Élisabeth Roudinesco intitulé Mais pourquoi tant de haine ? paru au Seuil en mai 2010, le second celui d’Émile Jalley intitulé Anti-Onfray 1 paru chez L’Harmattan en juin 2010. Par ailleurs, le débat général autour du livre d’Onfray a produit environ 200 articles d’un volume de quelque 500 pages sur le Web, d’une grande qualité de contenu et dans une grande variété de champs, soit dans le volume Anti-Onfray 2 : débat central entre les deux principaux adversaires, dossiers de presse, défense doctrinale de la psychanalyse, soit encore dans le volume Anti-Onfray 3 : attitude des praticiens et des usagers de la psychanalyse, psychopathologie psychanalytique, positions des philosophes, du milieu littéraire, de la science historique, des sciences sociales, questions politiques de l’antisémitisme et de la pensée extrémiste, réactions de l’étranger.