Soumis par Anonyme (non vérifié) le
Le nom de "Cartels" que porte l'association mérite commentaire. Innovation de Lacan au même titre que son séminaire et la passe dans l'École Freudienne de Paris, le cartel désigne aux membres de l'association une pensée et une pratique non réductibles aux effets de groupe et à l'horizon communautaire.
Un peu de logique avec le socius ! Car c'est bien une autre socio-logie que proposent les Cartels - nécessairement pluriels; "Chacun d'eux ....se composera de trois personnes au moins, de cinq au plus, quatre étant la juste mesure ? Plus une chargée de la sélection de la discussion et de l'issue à réserver au travail de chacun" (Acte de fondation de l'E.F.P.)
Notre association en a repris le pari, en ne se donnant aucune forme hiérarchique et en ne comportant qu'une seule catégorie de membres. Ne visant pas l'adéquation mais la remise en Jeu, nous avons reconnu dans "cartels" un nom du père de l'association.
Qu'en est-il aujourd'hui de notre rapport à ce nom? De notre rapport à la réduction de "psychanalyse" en "analyse"? De la qualification de l'analyse par le nom de Freud?
Faisant principe de ces questions - avec quelques autres - on apprend que la qualité d'un principe n'est pas, tant s'en faut, la garantie de sa mise en œuvre.
Aussi, œuvrons-nous à inscrire dans des procédures et dispositifs les possibilités du lien social. D'où notre engagement dans un Inter-Associatif où nous importe tout autant le lien avec les associations qui consistent comme la nôtre que le lien avec les associations qui consistent autrement.
De l'expérience, déjà, nous pouvons dire que, si on cesse de questionner les associations au regard des fins visées, si on va de procédures de fait en procédures de droit, si on glisse du descriptif au prescriptif, se constituent des standards, une administration - ce qui ne convient pas à la façon dont nous nous appliquons à la psychanalyse.
Pas seuls.
Françoise Wilder.
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