spectacle/cinema

Cinema
ivre
« Ivre de femmes et de peinture » Ce film du cinéaste coréein Im Kwon-taek est une biographie filmée du peintre "Ohwon" Jang Seung-Up né en 1843, disparu mystérieusement sans laisser de trace en 1897. Cet artiste peintre coréen connu, non seulement pour son art qu'il maîtrise à la perfection mais également pour son mode de vie libertin, son excentricité et son amour immodéré de l'alcool. fut le témoin des bouleversements d'une Corée tentée par le progrès au XIXe siècle. On est à la fin de la dynastie Chosun qui régnait depuis 500 ans sur le pays. En parallèle à la défaite de la Chine face à...
Au coeur du film, il y a le récit,bouleversant, que la grand-mère de Swing, vieille femme gitane, fait à Max, racontant sa déportation, la perte de sa famille, sa fuite avec son frère, tous deux jeunes enfants. On l'entend chanter immédiatement après une berceuse, d'une voix pure, sortie du fond des âges. C'est à ce contraste que Max est confronté, ce faisant le scribe de ce peuple sans écriture, apprenant à son contact la nature, la liberté, l'indépendance. Tony Gatlif nous montre Max sortant de chez lui et y retournant, escaladant le haut portail fermé à clé de la maison familiale, nous...
Affiche du film "Quelqu'un de bien"
Je crois qu'il faut aller voir « Quelqu'un de bien » de Patrick Timsit pour comprendre un peu ce qui nous attend, comme il fallait lire en son temps « 1984 » de Georges Orwell. Ces deux oeuvres ont la même saveur prophétique. Une comédie ? « QUELQU'UN DE BIEN » traite effectivement sur un mode comique un des problèmes les plus troublants qui surgissent des progrès de la chirurgie . Il est maintenant possible de « bénéficier » d'un morceau conséquent (soixante pour cent nous dit le film) du foie d'un de ses parents proches pour remplacer l'identique pièce de son corps propre devenue...
Affiche du film Parle avec elle
Il me semble que la question à laquelle le film de Pedro Almodovar : « Parle avec Elle » nous renvoie avec une extrême brutalité est : Quelle passion a guidé nos pas dans l'univers de la réanimation, que faisons nous comme soignants dans ces lieux où la mort bien souvent l'emporte sur la vie ? Comment parvenons-nous, comme clients (et dans les limites que notre dommage corporel nous assigne) à choisir la vie plutôt que la mort ? En fonction de quels liens, de quels amours de quelles ruptures ? Dans ce film une femme revit parce qu'elle est aimée et qu'on lui parle, l'autre meurt parce qu'elle...
Affiche du film Être et avoir
Dans La Quinzaine Littéraire, Louis Seguin intitule son article, à propos du film Etre et Avoir de Nicolas Philibert : "Un paradis perdu". Or, que donne à voir le film de Nicolas Philibert et appellerons-nous cela « paradis perdu »? Je ne peux parler des intentions de l'auteur mais de ce que j'ai vu dans les images du film. Certains s'en emparent comme d'un portrait de l'école idéale, pour faire le procès de l'école et du collège modernes, il devient le centre d'un débat sur la pédagogie, la classe unique, les contenus d'enseignement, etc. Or, c'est d'abord une œuvre...
Affiche du film Être et avoir
Être et avoir. La bonne distance. Nicolas Philibert est au cinéma ce que Siméon Chardin est à la peinture : leur génie propre est de rendre admirables, par la vivacité et la délicatesse de leur regard, « la moindre des choses », le geste le plus humble, la scène la plus quotidienne. L'un et l'autre partagent aussi cet art délicat de savoir regarder et dépeindre des enfants sans les caricaturer. Ainsi « Être et avoir » nous fait-il découvrir non pas des enfants-potiches pour casting de stars, mais de vrais enfants, qui jouent, pleurent, rêvent, réfléchissent, s'efforcent d'apprendre à lire ou...
Affiche du film
Pierre Carles: La parole à l'image. Le film de Pierre Carles, Enfin Pris? est à saluer comme un véritable événement. Non tant par ce qu'il dit sur la télévision et les journalistes, apportant une pièce au dossier sans peut-être tenir, sur ce point, un discours totalement neuf ou définitif, mais parce qu'en tant que film il offre un dispositif extrêmement intéressant, du type piège aux alouettes, et qu'il fait véritablement entrer la parole psychanalytique au cinéma. Et cela n'est pas rien. C'est un film intéressant qu'on regarde avec un grand plaisir, le spectateur entrant...
[Affiche : Les blessures assassines]
Il y a 5 ans, j'avais présenté dans le cadre d'un cycle de conférences sur les psychoses, l'affaire Papin, comme paradigme de la folie à deux et du passage à l'acte paranoïaque. Cette conférence était le produit de plusieurs mois de recherches partagées avec mon collègue et ami Aaron Coriat, sur les minutes du procès, les journaux de l'époque, les enquêtes de police et la correspondance de Clémence à ses filles. Comme tout analyste, nous avions travaillé au plus près des mots, des textes, des écrits et des dires. Quelques années plus tard, notre texte était retenu pour figurer dans un ouvrage...
Affiche amen
Pour s'adresser à la génération actuelle, Costa Gavras filme trois faits d'histoires de la Shoah : les gens déportés puis assassinés dans les chambres à gaz d'Auschwitz, le rôle suspect de non assistance de Pie XII n'intercédant pas auprès du IIIème Reich, l'importance du témoignage écrit du SS Kurt Gerstein au Procès de Nuremberg, car, dés le début des gazages par le zyclonB, il cherchera, ayant participé à la mise en place de l'arme des meurtriers, à transmettre ces faits aux Alliés. Fiction centrée sur l'oeil entrant dans la chambre à gaz, le montrable et le non-montrable s'y mêlent en...

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