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La méthode scientifique ?

 

L’épidémie de coronavirus se maintient et se développe en France et dans le monde, en particulier au sein de la population dite instruite de ce que représente une démarche scientifique. Vous savez bien un truc qui parle de nombre de cas étudiés, de temps nécessaire à l’évaluation des résultats, de fiabilité de la méthode et des pourcentages de faux positifs, de complexité de l’étude étant donné les différents facteurs entrant en jeu, j’en passe. Et pour peu que l’on suive de près les données très compliquées à comprendre même avec un solide bagage scientifique, on ne peut que saluer le courage des chercheurs dans leur tentative pour maintenir la rigueur du raisonnement à un niveau élevé et à un niveau suffisant d’incertitude pour que, pour ma part, je ne désespère pas complètement de mes concitoyens et surtout des plus instruits.

 

Quand j’étais encore adolescent, j’avais prédit que 10 ans suffiraient pour comprendre et vaincre le cancer. Aux USA des investissements colossaux avaient été décidés et je me disais que rien ne pouvait résister à une telle mobilisation de capitaux et de chercheurs. Comme tout adolescent je me projetais dans un futur meilleur dont je serai bien entendu l’un des héros. Je me suis trompé ; Des progrès ont été réalisé certes mais on est encore très loin d’avoir tout compris des mécanismes en jeu dans la maladie.

 

Aujourd’hui, certains de mes proches, de mes collègues, m’envoient avec la meilleure intention du monde, et ce chaque jour, des informations sur tel ou tel produit miracle, sur telle ou telle expérience faite par X ou Y portant le titre de docteur, de professeur machin ou truc. Et qui montre quoi ? Qu’ils ont perdu la tête et qu’ils ont un désir de savoir vite, le plus vite possible pour vaincre leur peur de ne pas savoir, leur peur de ne pas mériter le titre qui leur a été généreusement attribué, d’accepter de ne pas savoir alors qu’ils sont sommés par leurs patients de savoir et de les protéger de l’inconnu et ce en balayant d’un revers de main tout ce qu’ils sont censés défendre, soit un minimum de raison dans un monde prêt à perdre la tête.

 

Jamais sans doute la rumeur n’a fait autour de nous et dans les esprits les mieux formés autant de dégâts ;

Ah, on peut bien se moquer des Américains qui croient que la terre est plate (un million) de ceux qui pensent que l’univers a été créé en 7 jours pas un de plus et que l’homme vivait entouré de dinosaures, ou que Dieu protège du virus. Peut-être ferions-nous mieux de balayer devant notre porte.

 

L’autre jour, en allant à la pharmacie récupérer les masques qui devaient m’être fournis en tant que médecin et qui comme d’habitude ne comportaient aucun masque vraiment protecteur malgré les assurances fournies par la HAS, j’entendais une femme demander sans rire des gélules pour supprimer ses cauchemars et la pharmacienne, sans sourciller, sept ans d’études supérieures quand même, lui a fourni les gélules homéopathiques en question en lui rappelant de bien les prendre une heure avant le coucher.

 

LLV

MERCI MAÏA :https://www.lemonde.fr/blog/lavventura/2020/04/23/il-faudrait-dire-la-verite-une-etudiante-en-medecine-face-au-covid/