De quoi suis-je fait. À propos de la parution Des noms-du-père de Jacques Lacan Paris, Seuil, 2005.

Jean Allouch
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Jean Allouch / SI.IR. / p. . De quoi suis-je fait ? À propos de la parution Des noms-du-père de Jacques Lacan1 De quoi suis-je fait ? Les réponses n'ont pas manqué, depuis la nuit des temps, à commencer par celle-ci : d'une glaise, divinement façonnée. D'atomes, disait-on ailleurs. Ou, pour aller encore dans d'autres contrées, d'illusions. Mais une réponse aujourd'hui domine les esprits, tout au moins en Occident : je suis fait de deux substances, l'une, l'étendue, l'autre pensante ; autrement dit de corps et d'âme. Oui, il se pourrait que l'âme n'ait plus tant bonne presse. Ce n'est pas grave, appelons-la « psychisme », le tour sera joué, rejoué, et le dualisme sauvé. Qu'est-ce donc, quelle est cette force qui paraît rendre le dualisme si insubmersible (cf. l'actuel succès de tout ce qui est « psy », au point qu'il faille, dit-on, le réglementer) ?

Le comité de Vigilance des CMPP de l’Ouest depuis un an.

Étienne Rabouin
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Le comité de Vigilance des CMPP de l'Ouest depuis un an. Nous avons multiplié les rencontres et les réflexions auprès des collègues et des institutions sur le plan Régional et National et constitués avec d'autres une coordination Ouest. Nous avons rencontré des élus et responsables politiques de tous bords. Ces derniers se sont le plus souvent montrés accueillants, attentifs et surpris de nos observations toujours argumentées d'exemples quotidiens, simples et clairs. Chacun s'est montré même concerné. En sortant, nous nous sentions presque entendus. Aucun diable n'est sorti d'aucune boîte. Nous avons presque toujours reçu ensuite un petit courrier reprenant l'argumentaire pour le transmettre aux Ministres compétents. Il s'agissait souvent de la même formulation. Le discours de M Douste-Blazy du 5 Février qui apparaît comme un étrange revirement, est totalement démenti par la réalité actuelle des décrets. Il intervient à un moment ou une large prise de conscience s'opère et qu'une résistance s'organise.

Intervention du Ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy au 7e Forum des Psys

Laurent Le Vaguerèse
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Samedi 5 février s'est tenu à la Maison de la Mutualitéle 7e Forum des Psy . Au cours de ce forum de nombreux intervenants de qualité ont débattu sur le thème du "Secret" : Catherine Clément, Maitre Thierry Levy, Edwy Plenel, le juge Fayol-Noireterre ,Bernard Henri Levy, et le Ministre de la Santé qui a clos la réunion sous les applaudissements du public. Vous pouvez écouter cette intervention en téléchargeant ce fichier MP3. Le temps de téléchargement dépend de votre type de connexion (téléphonique normale, ADSL ou cable) S'agissant du cable comptez 2Mn c'est le plus rapide; Si nous en obtenons l'autorisation nous diffuserons ultérieurement d'autres extraits de cette rencontre. Il s'agit d‘un fichier MP3 . Son format correspond à celui des fichiers de musique sur internet. Il est lisible sur tous les ordinateurs. Pour plus de détails demandez à tout individu garçon ou fille agé de 8 à 25 ans. Il vous expliquera.

Adieu à Jacques Derrida

Betty Fucks
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Résumé: Cet article est un hommage à Jacques Derrida, décédé en octobre 2004 à Paris. Partant d'une émouvante allocution intitulée Adieu prononcée par le philosophe à l'occasion de la cérémonie funèbre de son ami et maître à penser Emmanuel Lévinas, en 1995, au cimetière de Pantin, il s'agit de poursuivre certaines affinités entre ces deux grands représentants de la philosophie contemporaine, ainsi que de réfléchir sur la richesse et l'importance des contributions de Derrida pour le champ psychanalytique .

la psychiatrie violentée

Paul Macheto
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La Psychiatrie violentée Le drame de Pau a donné lieu à une médiatisation de la situation de la psychiatrie. Le ministre de la santé s'est mobilisé de façon remarquable sans doute pour ne pas reproduire l'erreur coupable de son prédécesseur face à la catastrophe sanitaire de la canicule. Sans doute aussi en réaction à l'horreur de ce double meurtre. On l'a vu en urgence réunir un dimanche les syndicats, puis retrouver les frissons d'une garde à l'hôpital psychiatrique. Spectacle !

Sur un fil

Laurent Le Vaguerèse
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Sur un Fil6 Comment l'appeler, ce fichu amendement ? Accoyer ? Mattéi ? Dubernard ? 18 quater ? (quoi taire ?) Article 52 de la Loi de Santé Publique (dernière appellation officielle) chaque nom marque un tournant, une hypothèse, un rapport de force, un moment du débat. Il n'est pas dans mon propos, pour l'instant, d'articuler chacun de ces temps, mais il est clair que c'est en particulier dans l'analyse datée du contenu du site oedipe: Forum «petit journal», la lettre «oedipe info» ainsi que les vidéos, que les chercheurs puiseront une part importante du matériel dont ils auront besoin. Raison pour laquelle, notamment, car il y en a d'autres ne serait-ce que la non-parution à ce jour des décrets relatifs à l'application de la loi - le forum reste ouvert et les articles disponibles en archives pour ceux qui souhaitent s'y replonger hors la hâte qui a présidé à leur écriture voire à leur lecture au cours de l'année écoulée.7

Georges Lanteri-Laura

Jean Allouch
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Georges Lanteri-LauraJean Allouch / Hommage à Georges Lanteri-Laura / Paris, Centre hospitalier Sainte Anne / 20 11 2004 / p. . Georges Lanteri-Laura Contribution à la journée d'hommage tenue à l'hôpital Sainte Anne le 20 novembre 2004 sous l'égide de la Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse et de Mme le Dr. M. Gros, chez de service à l'hôpital Esquirol. Sont également intervenus : Yves Thoret, Jacques Arveiller, Jean Garrabé, Jean-Pierre Wahl, Élisabeth Roudinesco, Jacques Postel, Pierre Bailly-Salin. Séances présidées par Martine Gros et René Major. Mesdames, Messieurs,

Le bébé neid

jeanne Lafont
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Je lis un peu tard peut-être un article de L. Le Vaguerèse. J'en tire un argument pour nommer une actualité clinique, brûlante et tellement étonnante. Qui aurait cru que le mouvement féministe produirait ces effets. Je m'en tiendrais à la « visée de l'égalité entre hommes et femmes » qui semble orienter l'évolution de notre culture. Bien sur qu'il y a des combats terribles à mener encore dans le monde du travail et le monde des responsabilités politiques, mais j'aimerai y relier un effet de la clinique actuelle. Ainsi, dans cet article, l'auteur déclare « grâce à un léger déplacement, cette égalité de droit entre les hommes et les femmes devient une similitude des places entre le père et la mère. »

Encore un forfait politique

Michel Lecarpentier
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Encore un forfait politique Dans l'oubli de la valeur humaine de la folie Dans l'oubli de l'importance de la rencontre avec la folie pour qu'un processus d'humanisation réciproque soit possible Les politiques publiques ont naguère disjoint lieu de vie et lieu de soin. Des lieux de soin ont été fermés. Ils étaient des lieux d'accueil et d'hébergement pour des personnes en difficulté d'existence. Un forfait a été imposé pour séjourner dans les lieux de soin visant à dissuader ceux qui étaient réputés abuser de la collectivité alors qu'ils y survivaient sans y être véritablement… Les politiques publiques ont séparé dans leur financement champ sanitaire et champ social en 1975. Les malades atteints de maladies de longue durée ont ainsi été classés « handicapés ». Discrimination dite positive, devenue en 2000 discrimination négative lorsque le hasard des chiffres a choisi le montant de l'Allocation aux Adultes Handicapés comme seuil de privation d'accès au droit à la CMU complémentaire dispensant du paiement du forfait hospitalier.

Sépultures

Françoise Meyer
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Profaner une sépulture qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Pouvons nous en faire une lecture au delà d'une émotion qui nous saisit ? C'est par l'invention de la sépulture, à jamais perdue dans la nuit des temps, que l'homme est entré dans le symbolique. La tombe inaugure l'écriture de la disparition d'un être vivant, elle en permet la lecture. Elle témoigne du fait que cet être vivant a été et qu'il n'est plus, elle est frontière entre l'existence et la non-existence, trace d'un passage. Du fait qu'elle est une trace la sépulture indique l'effet du symbolique. Ce qui s'écrit marque la disparition de la Chose ; le signe ou la lettre remplace la chose, s'en fait le représentant. Ainsi la sépulture accueille le réel d'un corps mort, du cadavre, de la chair sans vie et sans nom pour lui donner une place. Les signes et inscriptions qui y figurent donnent un nom à l'être disparu et l'incluent de ce fait dans l'ordre des générations. Ainsi la place et le nom représentent le mort qui n'est pas un simple corps-déchet mais est identifié.

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