La troisième proposition d'octobre de Jacques Lacan

L’opuscule de 96 pages de José Attal décrit le cœur de l’expérience psychanalytique des membres de l’École Freudienne de Paris durant la période 1967-1973

La Passe est le processus de cooptation au terme duquel le passant obtiendra le titre prestigieux d’Analyste de l’École. Les discours de Jacques Lacan doivent être appréciés dans l’air du temps de Mai 1968, il y évoque Marx, Hegel, Heidegger et bien d’autres philosophes alors en vogue dont les théories agitent la société en profondeur. Derrière l’apparente confusion, voire contradiction des interventions du fondateur de l’école, le lecteur découvrira l’art et la manière de provoquer la discussion, la dissension et d’organiser la contestation tout en ne cédant rien sur le fond. José Attal nous fais rentrer pas à pas dans le processus d’élaboration du discours lacanien si paradoxal et déroutant. 

L’énoncé de la thèse est suivi de l’antithèse, le tout une fois bien cadré est enrichi par des références à des liens tiers eux mêmes soumis à la même présentation en plusieurs juxtapositions. 

L’obscurité du discours est enrichie par l’adjonction de quelques adjectifs ou locutions à caractère plus poétique qui donnent tout le charme obscur de la pensée du maître où tout un chacun peut puiser à l’envi ce que bon lui semble. 

Cette intimité sur la méthode confrontée aux voltes faces et à la confusion apparente des discours de Lacan sur la Passe engendrent un effet humoristique ou drolatique qui réjouira les amateurs du paradigme de la sophistication et de l’abstraction théorique du célèbre psychanalyste.

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