Les réparations thérapeutiques
Après des études de psychologie et de philosophie à l'université de Nantes, Jacques Robion a longtemps exercé en institution l'activité de psychologue. Se formant aux approches systémiques et psychanalytiques, il a travaillé comme psychothérapeute familial au centre hospitalier de Rennes. Il poursuit actuellement en libéral son activité de psychanalyste conjugal et individuel, à Nantes.

Il n'y a pas de psychothérapie qui ne se réfère à une théorie du psychisme. La définir et la communiquer clairement sont un préalable nécessaire à tout acte psychothérapeutique.

Il n'y a pas non plus de psychothérapie qui ne soit une tentative de réparation. Mais qu'est-ce que l'on s'y propose au juste de réparer ? Une représentation singulière inadéquate, le processus général d'information en panne quelque part, une frustration de désir ou de reconnaissance, l'injustice d'une maltraitance infantile ? Là encore, le définir clairement sera un préalable nécessaire.

Il n'y a pas davantage de psychothérapie qui puisse aujourd'hui, avec le développement des neurosciences, se dispenser de clarifier la relation que le psychique entretient avec le neuronal. Un rapport de cause à effet ? Ou comme l'auteur le suggère, un rapport d'une fonction à un organe ?

En vertu de laquelle suggestion, à toute perturbation de la fonction d'information, psychique, correspondra nécessairement une perturbation du fonctionnement neuronal, synaptique. Et inversement.

Déterminer où a commencé la panne, au niveau organique ou au niveau fonctionnel, et par suite sur quoi doit porter la réparation ? Une bien difficile affaire.