La structure inconsciente de l'angoisse
Jean-Marie Jadin est psychanalyste et psychiatre. Ancien interne et chef de clinique du CHU de Strasbourg, il exerce à Mulhouse depuis 1973. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Côté divan, côté fauteuil (Albin Michel, 2003), Toutes les folies ne sont que des messages (érès, 2005), Trois délires chroniques (érès, 2011), et, en collaboration avec Marcel Ritter et Jean-Pierre Dreyfuss, d’une trilogie sur l’inconscient dont le premier volume – Qu’est-ce que l’inconscient ? Un parcours freudien – vient d’être réédité en livre de poche (érès, 2016).

L’angoisse est un étau qui affecte le corps de haut en bas. Elle serre la gorge, étreint la poitrine, contracte l’estomac, paralyse les jambes. Celui qui l’éprouve n’a pas de mots et pas d’images pour en rendre compte. Elle est la plus universelle conjonction du corps et de l’esprit, ce qui interroge le philosophe et pose un des problèmes les plus ardus à la psychanalyse dans sa pratique et dans sa théorie.

Dans cette étude très complète, Jean-Marie Jadin propose un nouvel examen de l’angoisse, cet affect universel auquel nul humain ne saurait échapper. Il fait usage des outils théoriques de Freud et de Lacan, puise ses sources également du côté de l’astrophysique, de la peinture, de la littérature fantastique et bien évidemment de la philosophie avec Heidegger, Kierkegaard et Aristote, pour avancer des hypothèses personnelles nourries de nombreux exemples cliniques.